La création du label relance a été officiellement actée par Bruno Le Maire le 19 octobre 2020.
La crise du covid a provoqué une chute violente et inattendue de l'activité économique. La relance de l’économie française devient tout naturellement un objectif prioritaire pour nos dirigeants. Pour la stimuler, rien de tel que de favoriser les investissements dans les entreprises locales. Toutefois, il faut éviter qu’une proportion trop importante de l’épargne des Français stagne sur les comptes courants.
Le label relance a été conçu afin de faciliter l’identification de fonds dont les placements visent spécifiquement à participer à cet effort de relance. Les épargnants savent qu’en plaçant leur argent dans des fonds portant ce label ils investissent leur épargne dans des entreprises françaises, et particulièrement dans des Petites et Moyennes Entreprises (PME). Plus spécifiquement, ils savent qu’un fonds relance déploie ses fonds pour investir dans les actions et autres instruments capitalistiques des entreprises.
L’objectif affiché du label relance est bien d’aider les épargnants à identifier des placements :
Pour ce faire, les investissements effectués par un fonds relance doivent répondre à plusieurs critères stricts.
Plusieurs conditions d’investissement doivent être respectées afin d’obtenir le label relance. On les appelle les critères d’éligibilité. Ils sont résumés dans la charte du label relance, et définissent certaines règles d’investissement, dont — entre autres — le respect de critères sociaux, environnementaux et de gouvernance (ESG).
Afin d’obtenir le label relance, un Organisme de Placement Collectif (OPC) peut choisir entre deux régimes d’investissement possibles.
Le premier régime met en valeur la priorité d’investir sur des fonds propres de sociétés françaises.
Alternativement, un OPC peut obtenir le label relance en adhérant au régime d’investissement suivant :
En plus de respecter ces 3 premières règles, l’OPC s’engage à participer à au moins cinq opérations de capital ou d’introduction en bourse par an, pour les sociétés implantées en France. Le bilan de cette démarche doit être indiqué explicitement dans le reporting du label Relance.
La performance d’un OPC est jugée sur la base de 2 critères différents. Les critères financiers qui vont influencer sur la stratégie d’investissement de l’entreprise. Et les critères extra-financiers qui évaluent la gestion de l'entreprise vis à vis des problématiques environnementales. Ce critère ne prend pas en compte les aspects financiers de la boîte, mais sa capacité à répondre aux critères ESG indiqués ci-dessous.
Pour répondre aux exigences ESG, les sociétés de gestion des OPC labellisés doivent systématiquement avoir un correspondant ESG. Une fiche RSE (responsabilité sociétale d’une entreprise) doit être rédigée, qui indique toutes les démarches mises en œuvre qui répondent aux exigences ESG.
Déjà 2 mois après le lancement du label de relance, une centaine de fonds d'investissement étaient enregistrés. Depuis la création du label, le nombre ne cesse d’augmenter. On en compte désormais 177.
Il existe de nombreux types de fonds. Des fonds ouverts au public, qui jouent plutôt sur des valeurs cotées, et des fonds institutionnels, typiquement plus risqués car positionnés sur des valeurs non cotées (PME, Startups…).
Les résultats financiers disponibles concernent seulement les fonds ouverts au public. La moyenne de performance des OPC est enregistrée à +11,6% sur 1 an. Attention tout de même aux écarts de prestations entre les fonds. Les plus performants affichent une performance de +40%, là où certains ont perdu jusqu’à 10% (1).