Onyx 4 est notre 6ᵉ produit structuré à avoir été remboursé par anticipation au cours de ces douze derniers mois. Les investisseurs récupèrent leur capital et un gain de 10,80% brut (soit 10,05% net de frais de gestion du contrat), une année après avoir souscrit.
Une belle réussite, qui, comme toujours, nous donne l’opportunité d’expliquer ce qui a, dans le cas présent, bien fonctionné. Mais aussi de revenir sur les risques qu’ont pris nos utilisateurs pour générer un rendement plus de 4 fois supérieur au Livret A.
Le terme générique de “produit structuré” s’applique à un éventail de placements très large, dont les caractéristiques peuvent énormément varier (et donc exposer les investisseurs à des risques très différents).
Onyx 4 se range dans la gamme des produits structurés à capital garanti, ce qui signifie qu’à son terme, l’émetteur du produit structuré garantit le remboursement du capital initialement investi.
Voici les autres caractéristiques principales du placement, permettant aux investisseurs de se forger une opinion sur l'attractivité de cette alternative d'investissement :
Comme évoqué ci-dessus, Onyx 4 se caractérise, entre autres, par l’inclusion d’un mécanisme de rappel entièrement à la main de l’émetteur. Cela distingue le produit de la vaste gamme de produits structurés de type “auto-call”, où le remboursement par anticipation se déclenche de façon automatique en fonction de l’évolution d’un sous-jacent.
Dans le cas présent, l’émetteur de la note structurée est la Société Générale. La banque française a décidé d’exercer son droit à la première occasion, à la fin de la première année.
Pourquoi a-t-elle fait ce choix ?
En émettant Onyx 4 initialement, la Société Générale a levé des fonds. C’est pour elle une des multiples façons dont elle se finance. Les sommes collectées peuvent alors être déployées par la banque dans ses activités de prêts. L’avantage pour la banque était qu’elle avait la main sur le remboursement de cette ressource financière pendant 9 ans. Sachant qu’à la fin de la 10ème année elle avait l'obligation de rembourser les investisseurs.
En amont de chaque date annuelle de rappel possible, l’équation pour la Société Générale est simple : est-ce qu’elle estime qu’elle peut trouver un financement alternatif à ce moment et si oui, à quel coût ? Si son coût de refinancement est inférieur à celui qu’elle a contracté au moment de l’émission d’Onyx 4, alors la décision s’impose : rationnellement, elle va exercer son droit de remboursement par anticipation, afin de se refinancer, à un tarif plus attractif, ailleurs.
Et c’est ce scénario qui a eu lieu.
Non, pas vraiment. N’allez pas croire que l’alternative pour la Société Générale soit de se financer à un taux de 10,8% (dans le cas où l’indice Eurostoxx Banks monterait), ou bien gratuitement (dans le scénario où cet indice sous-jacent s’avère être en baisse à la fin de la 10ème année).
La banque émettrice, via des opérations complexes de couverture, a éliminé toute optionalité dans son taux de financement, pour se retrouver à payer un taux variable, indexé sur l’€ster (un taux de référence interbancaire).
Schématiquement, cela donne à peu près le montage suivant.
Source : Cashbee
La Société Générale a ainsi déterminé qu’alors qu’Onyx 4 lui coûte €ster + une certaine marge (que nous ne connaissons pas), elle pouvait se refinancer par d’autres moyens à un coût plus attractif pour elle.
Elle a donc exercé son droit de rappel annuel, et sans doute débouclé ses opérations de couverture simultanément.
Le scénario est donc très favorable aux investisseurs. Alors qu’ils avaient investi potentiellement pour une durée de 10 ans, ils récupèrent leur capital investi au bout de seulement un an, augmenté d’un gain de 10,80 % brut (ou 10,05% net de frais de gestion du contrat).
Bravo à eux.
Ce capital, augmenté du gain réalisé, sera automatiquement versé sur un fonds monétaire au sein de leurs contrats assurance vie, ce qui présente le double avantage de continuer à faire travailler l’argent, tout en évitant l’imposition des gains réalisés (tant que ces gains ne sont pas retirés de l’enveloppe fiscale). En attendant un redéploiement des fonds, pourquoi pas sur d’autres produits structurés.
Soyons clairs, pour réaliser ce rendement, plus de 4 fois supérieur au rendement actuel du Livret A, les investisseurs ont pris des risques. Dont notamment les suivants.
Oui, Onyx 4 est un instrument financier complexe à capital garanti à l’échéance. Cette garantie est fournie par la Société Générale. Comme pour toute émission obligataire, l’investisseur s’expose donc au risque (certes faible dans le cas présent) que l’émetteur se retrouve en difficultés financières et ne peut plus rembourser ses dettes.
Il se trouve qu’Onyx 4 a été remboursé au bout d’un an. Mais le choix de cette échéance était entièrement à la main de l’émetteur. Autrement dit, la rémunération relativement élevée sur Onyx 4 rémunère aussi l’investisseur pour cette flexibilité qu’il a “vendu” à l’émetteur, en lui donnant le droit de déterminer (annuellement pendant 9 ans) de rembourser par anticipation ou pas.
Dans Onyx 4, le sous-jacent, ce fameux indice Eurostoxx Banks, n’intervient qu’à l’échéance. Sans exercice du droit de rappel pendant 9 ans, la rémunération de l’investisseur dépendait alors du niveau de ce sous-jacent par rapport à celui constaté au départ.
Le versement d’un gain de 108%, dans 10 ans (10 x coupon annuel de 10,80%) était entièrement dépendant de cette variable.
L’investisseur dans Onyx 4 était donc bien exposé à l’évolution de cet indice.
Nous les commercialisons depuis des années avec régularité. Et à titre individuel, nous investissons nous-mêmes dans nos produits structurés. C’est parce que nous sommes convaincus que dans la plupart des contextes de marché, et notamment lorsqu'ils sont volatils et difficiles à lire, les produits structurés ont une place dans la plupart des portefeuilles diversifiés.
Mais attention. Il s’agit de toujours bien en comprendre les mécanismes (et donc les risques), avant d’y aller. Car le cas d’Onyx 4 est évidemment très alléchant, permettant à ses détenteurs de réaliser une belle plus-value en seulement un an.
Statistiquement, cela ne sera pas toujours le cas. Et ces produits restent des instruments financiers complexes. Donc en cas de doute (ou simplement pour vous rassurer), n’hésitez surtout pas à prendre contact avec un de nos conseillers, pour bien comprendre leur fonctionnement.