Investir 100 000 euros est une excellente opportunité pour construire un patrimoine diversifié, mais ce n’est pas une somme qui garantit l’indépendance financière ou le statut de rentier. Cela signifie qu’une approche réfléchie et stratégique est nécessaire pour tirer le meilleur parti de cette opportunité d’investissement.
Que ce soit pour préparer l'achat d'une résidence principale dans quelques années, financer votre retraite, ou simplement faire fructifier votre capital, il est essentiel de commencer par définir des objectifs clairs, dont découleront ensuite des stratégies de placement adaptées. Investir cette somme ne se limite pas à choisir un seul type de placement ; il s'agit plutôt de diversifier intelligemment votre portefeuille en fonction de vos besoins, de votre horizon de placement et de votre tolérance au risque.
Cet article vous guidera à travers les étapes essentielles pour bien investir 100 000 euros, en tenant compte de la distinction entre l’épargne de précaution et l’épargne à long terme, ainsi que des différentes classes d’actifs dans lesquelles investir, tout en optimisant les rendements.
Définir vos objectifs d'investissement
Avant de prendre toute décision, il est crucial de définir vos objectifs financiers avec précision. Ces objectifs guideront vos choix de placements et détermineront la stratégie à adopter pour maximiser les rendements tout en gérant les risques.
Horizon de placement : court, moyen ou long terme ?
Votre horizon de placement, c’est-à-dire la durée pendant laquelle vous pouvez immobiliser votre capital, est déterminant. Si vous prévoyez d’utiliser cet argent dans les 5 ans pour un achat immobilier, par exemple, vous aurez besoin de placements plus sûrs et liquides. En revanche, si vous investissez en vue de la retraite ou pour constituer un patrimoine à transmettre, vous pourrez adopter une stratégie à plus long terme et être plus tolérant face aux risques.
Revenu stable et situation financière
Il est également important de vous poser la question de votre situation financière actuelle. Si vous disposez d’un revenu stable qui couvre vos dépenses quotidiennes et vous permet de ne pas dépendre de cet investissement pour vivre, vous pouvez vous permettre de prendre plus de risques et d’investir à plus long terme. En revanche, si votre situation est plus incertaine, une partie plus importante de vos 100 000 euros devra être placée dans des actifs à faible risque et à haute liquidité.
En résumé, les hypothèses suivantes serviront de base à cet article :
- Il s'agit de la totalité de votre épargne financière investissable, vous n’avez constitué aucune épargne.
- Vous disposez d’un revenu régulier qui vous permet de ne pas avoir à puiser dans cette somme pour vos dépenses courantes.
- Vous investissez sur le long terme (plus de 10 ans).
Distinguer l’épargne de précaution de l’investissement à long terme
Avant d’investir la totalité de vos 100 000 euros, il est crucial de distinguer entre votre épargne de précaution et votre épargne destinée à l’investissement à long terme. Cette distinction vous permettra de couvrir d’éventuelles dépenses imprévues tout en maximisant la rentabilité de votre portefeuille à long terme.
L’épargne de précaution : une sécurité indispensable
Commençons par l’épargne de précaution. Celle-ci doit être disponible à tout moment en cas de coup dur (chômage, un ordinateur qui lâche, le réfrigérateur qui tombe en panne, etc.).
Elle doit donc être placée sur des supports sûrs, liquides et, si possible, rémunérés. Idéalement, cette épargne de précaution devrait représenter entre 3 à 6 mois de vos revenus mensuels, selon votre situation familiale.Dans le cadre de notre hypothèse (100 000 euros disponibles à l’investissement), nous suggérons de conserver environ 15 000 euros en épargne de précaution. Vous pouvez placer cette somme sur des supports tels que :
- Livret A : bien que faiblement rémunéré (3% en 2024), il garantit la sécurité et la liquidité des fonds. Les intérêts versés sur le Livret A sont non-imposés, mais attention, il est plafonné à 22 950 euros par personne.
- Livret bancaire : certains livrets bancaires (qu'on appelle aussi les Super Livrets) offrent des taux légèrement plus élevés que le Livret A, tout en conservant une liquidité immédiate. Dans ce cas aussi, les fonds sont parfaitement sécurisés (grâce au Fonds de Garantie des Dépôts, qui garantit les dépôts dans la limite de 100 000 par client et par banque en cas de défaut de la banque).
- Fonds en euros dans une assurance vie : une option intéressante pour bénéficier d’une rentabilité modérée tout en gardant une sécurité du capital, dans la mesure où les fonds sont à capital garanti. Si vous voulez en savoir plus sur son fonctionnement, nous y avons dédié un article. Par ailleurs, si vous cherchez un fonds euros efficace, n'hésitez pas à jeter un oeil sur le fonds euro Netissima, accessible dès 1000 euros via notre application.
Investissement à long terme : diversifier pour optimiser les rendements
Une fois votre épargne de précaution constituée, vous pouvez envisager d’investir les 85 000 euros restants sur des supports plus risqués, mais à fort potentiel de rendement. L’objectif ici est de maximiser les rendements tout en prenant en compte un horizon de placement long (plus de 10 ans), ainsi que votre goût pour le risque et - éventuellement - vos convictions personnelles.
La clé du succès réside dans la diversification de vos placements, que nous explorerons en détail dans les sections suivantes.
Diversification : clé de la gestion des risques et des rendements
Pour maximiser vos rendements tout en réduisant les risques, la diversification est essentielle. Elle consiste à répartir vos 85 000 euros entre différentes classes d'actifs et zones géographiques afin de limiter l'impact des fluctuations de marché sur votre portefeuille global. En langage courant, il s’agit de ne pas mettre tous vos oeufs dans le même panier.
Qu’est-ce que la diversification ?
La diversification est un principe fondamental de gestion de portefeuille. Plutôt que de tout placer sur un seul type d’actif (comme des actions), vous répartissez votre capital sur plusieurs classes d'actifs. L’idée est que si une classe d’actifs connaît une mauvaise performance, d’autres (comme l’immobilier ou les obligations) pourront compenser.
Diversification par classe d’actifs
L’objectif est de diversifier votre portefeuille à travers différentes classes d'actifs afin de maximiser les rendements tout en tenant compte de votre tolérance au risque. Voici comment vous pourriez répartir les 85 000 euros :
- Actions (dont ETF) : Investir entre 25 000 et 35 000 euros dans des actions vous permettra de profiter de la croissance économique. Vous pouvez choisir des ETF pour diversifier immédiatement vos investissements en actions, ou sélectionner des entreprises individuelles. Les ETF sont d'excellents outils pour une gestion passive et permettent de suivre des indices boursiers globaux.
- Obligations (dont ETF) : Allouer entre 25 000 et 35 000 euros à des obligations peut stabiliser votre portefeuille. Les obligations d'État sont plus sûres mais offrent des rendements plus faibles, tandis que les obligations d’entreprises, plus risquées, peuvent offrir des rendements plus élevés.
- Immobilier (SCPI, OPCI) : L'immobilier est une classe d’actifs particulièrement stable. Vous pouvez investir entre 10 000 et 15 000 euros dans des SCPI (Sociétés Civiles de Placement Immobilier) ou des OPCI (Organismes de Placement Collectif Immobilier). Ces produits permettent de bénéficier de la rentabilité de l’immobilier sans avoir à gérer des biens directement.
- Produits structurés : Allouer entre 10 000 et 15 000 euros à des produits structurés vous permet de diversifier davantage votre portefeuille. Ces produits complexes combinent plusieurs actifs et offrent une protection (partielle ou totale) du capital tout en permettant de capter une partie de la croissance des marchés financiers. Si vous souhaitez en savoir plus sur le fonctionnement des produits structurés, notre guide complet vous sera probablement utile.
- Or et matières premières : Une petite partie de votre portefeuille (entre 5 000 et 10 000 euros) pourrait être consacrée à des actifs comme l’or ou d’autres matières premières, via des ETF. Ces actifs sont souvent considérés comme une valeur refuge, surtout en période de forte volatilité des marchés financiers.
Diversification géographique : minimiser les risques liés à un seul marché
Outre la diversification par classe d’actifs, il est également recommandé de diversifier vos placements géographiquement. Cela permet de réduire le risque lié aux fluctuations économiques ou politiques d’une seule région.
- Europe : Les actions européennes peuvent bénéficier de la reprise économique post-pandémie, tout en offrant des rendements stables sur le long terme.
- États-Unis : Le marché américain est reconnu pour ses entreprises innovantes et son potentiel de croissance. Investir dans des ETF qui suivent des indices comme le S&P 500 peut être une stratégie intéressante.
- Marchés émergents : Bien que plus risqués, les marchés émergents (Asie, Amérique latine) peuvent offrir des opportunités de croissance importantes. Vous pouvez y allouer une petite partie de votre capital via des ETF spécialisés. Cependant il est important de noter que la volatilité est historiquement plus importante sur les marchés émergents. C’est pourquoi nous recommandons d’y consacrer une partie plus modeste de votre portefeuille.
Optimisation des placements et gestion des frais : maximiser les rendements nets
Une fois vos investissements répartis entre différentes classes d'actifs, il est important de mettre en place des stratégies pour optimiser vos rendements nets. Cela inclut le choix des enveloppes fiscales et l’analyse des frais. Ces deux éléments souvent sous-estimés mais peuvent avoir un impact significatif sur vos gains à long terme.
Utiliser les enveloppes fiscales pour réduire l'impact fiscal
L’utilisation des enveloppes fiscales appropriées est essentielle pour maximiser les rendements nets après impôts. Trois des principales options sont le Plan d’Épargne en Actions (PEA), l’Assurance Vie et le Plan Épargne Retraite (PER), qui offrent des avantages fiscaux importants, notamment sur le long terme.
- Plan d’Épargne en Actions (PEA) : Le PEA permet d’investir dans des actions européennes tout en bénéficiant d’une fiscalité avantageuse après 5 ans de détention. Les plus-values réalisées dans le cadre du PEA sont exonérées d’impôt sur le revenu (mais restent soumises aux prélèvements sociaux). Cela en fait une option idéale pour ceux qui veulent investir une partie de leurs 25 000 à 35 000 euros alloués aux actions, tout en réduisant l’impact fiscal.
- Assurance Vie : L’assurance vie est une enveloppe polyvalente qui permet d’investir dans une grande variété d’actifs (actions, obligations, SCPI, produits structurés) tout en bénéficiant d’une fiscalité avantageuse après 8 ans de détention. Elle offre également des avantages en matière de transmission du patrimoine. Si vous prévoyez d’investir sur le long terme et de transmettre vos économies à vos héritiers, l’assurance vie est un excellent outil. Vous pouvez y allouer une partie des 85 000 euros dédiés à vos placements à long terme.
- Plan Épargne Retraite (PER) : Tout comme l’Assurance Vie, le PER permet d’investir dans un très grande variété d’actifs, dans le but de préparer votre retraite. Son avantage majeur est que les versements que vous effectuez sur le PER sont déductibles de vos revenus imposables (dans certaines limites prévues par la loi), ce qui donne lieu à une réduction de vos impôts sur le revenu. En contrepartie, les fonds versés sur le PER sont bloqués jusqu’à votre départ à la retraite, sauf quelques cas particuliers définis par la loi (achat de la résidence principale, accidents de la vie).
La gestion des frais : un élément clé pour protéger vos rendements nets
Les frais de gestion, de transaction et d'administration peuvent rapidement éroder vos rendements, surtout lorsque vous investissez sur une longue période. Il est donc crucial de choisir des produits financiers à faibles frais et d’adopter des stratégies pour limiter l'impact de ces coûts.
- Frais de gestion des fonds : Les fonds d’investissement (y compris les ETF, les SCPI, et les produits structurés) facturent des frais de gestion qui peuvent aller de 0,1 % à plus de 2 % par an. Privilégiez les fonds avec des frais de gestion bas, surtout si vous adoptez une stratégie passive de long terme. Les ETF sont particulièrement intéressants pour leurs frais réduits, mais il s’agit d’une gestion passive qui ne fait que répliquer la performance d’un indice. Notons spécifiquement que dans le domaine des SCPI il est habituel que des frais d’entrée de 7 à 10% soient facturés.
- Frais de transaction : Si vous achetez et vendez fréquemment des actions ou d’autres actifs, les frais de transaction peuvent rapidement s'accumuler. Pour les investisseurs à long terme, il est recommandé de minimiser le trading excessif et d’adopter une approche plus passive. Cela permet non seulement de réduire les frais de transaction, mais aussi de limiter le stress lié aux fluctuations quotidiennes des marchés.
- Frais des enveloppes fiscales : Certaines enveloppes fiscales comme le PEA, le PER ou l’assurance vie peuvent également comporter des frais d’ouverture, de gestion, ou de retrait. Comparez les offres des courtiers et assureurs pour trouver les solutions les moins coûteuses. Les acteurs digitaux, comme Cashbee, proposent souvent des frais réduits par rapport aux banques traditionnelles, ce qui peut avoir un impact significatif sur vos rendements nets. Très spécifiquement, Cashbee ne facture pas de frais d’entrée, ou d’arbitrage, que ce soit pour son assurance vie Cashbee+ ou pour son PER Cashbee.
Optimisation fiscale pour maximiser les rendements nets
Outre l’utilisation des enveloppes fiscales, il est important de comprendre comment la fiscalité peut impacter vos rendements à court et long terme. Par exemple, les plus-values sur les actions sont soumises à une fiscalité différente selon que vous les détenez dans un PEA ou en dehors. De plus, les dividendes et les intérêts perçus peuvent être soumis à des prélèvements sociaux et à l’impôt sur le revenu. Enfin, comme évoqué ci-dessus, le PER offre des avantages fiscaux considérables, dans la mesure où vos versements sur cette enveloppe fiscale sont (dans certaines limites) déductibles de vos revenus imposables.
Adoptez des stratégies fiscales efficaces pour maximiser vos rendements nets.
La vigilance et les versements réguliers pour renforcer votre stratégie
Une fois votre plan d'investissement établi et vos fonds répartis entre épargne de précaution et placements à long terme, la clé pour maximiser vos rendements réside dans une gestion rigoureuse et continue. Voici quelques conseils essentiels pour optimiser et renforcer votre portefeuille au fil du temps.
Restez vigilant face aux fluctuations du marché
Même si vous avez adopté une stratégie à long terme, il est important de suivre régulièrement l'évolution des marchés et des performances de vos investissements. Cependant, il est crucial de garder son sang-froid et d'éviter toute réaction impulsive face aux fluctuations de court terme. Par exemple, une baisse temporaire des actions ou de l’immobilier ne devrait pas vous inciter à vendre dans la panique, car ces placements sont conçus pour porter leurs fruits sur plusieurs années.
- Revue trimestrielle : Prenez l'habitude de passer en revue votre portefeuille tous les trimestres pour vous assurer que vos investissements sont toujours en ligne avec vos objectifs et que vous êtes bien diversifié. Cela vous permettra aussi de détecter d’éventuels frais cachés ou des changements dans les conditions du marché.
- Réajustement : Si nécessaire, effectuez des ajustements légers pour rééquilibrer votre portefeuille en fonction de votre tolérance au risque, de votre horizon d'investissement, ou des nouvelles opportunités de placement.
Renforcez vos placements avec des versements réguliers
Un des meilleurs moyens de renforcer votre patrimoine à long terme est d’effectuer des versements réguliers, même en petites quantités. Cela permet de lisser le coût d’achat des actifs et de profiter des intérêts composés sur la durée.
- Plan d'investissement programmé : Investir une somme fixe chaque mois, par exemple dans un PEA, au sein d’une assurance vie, et/ou vers un PER, permet de réduire l'impact des fluctuations de prix et d'augmenter progressivement votre capital. Cette stratégie, connue sous le nom de dollar-cost averaging, est idéale pour les investisseurs à long terme souhaitant réduire le risque lié au timing du marché.
- Automatisation : De nombreux courtiers et acteurs digitaux, comme Cashbee, permettent d'automatiser vos versements mensuels, ce qui simplifie la gestion de vos investissements tout en maintenant une discipline financière. L’automatisation réduit aussi le risque d'oublier ou de reporter vos versements, ce qui peut avoir un impact significatif sur vos rendements finaux.
Restez vigilant face aux arnaques et aux promesses irréalistes
Enfin, il est important de rester prudent face à des offres de placements qui promettent des rendements excessivement élevés avec peu de risques. Il n'existe pas de produits sans risques offrant des rendements garantis à 10 % ou plus. Les cryptomonnaies, par exemple, bien qu’offrant des potentiels de gains, comportent aussi des risques élevés de perte, et ne doivent représenter qu’une petite part d’un portefeuille équilibré.
Bon à savoir : En cas de doute, n’hésitez pas à consulter un conseiller financier ou à vous appuyer sur des plateformes réputées comme Cashbee pour bénéficier d’un accompagnement personnalisé et d’une transparence totale sur les risques et les rendements.