Le Private Equity, également connu sous le nom de capital-investissement en France, est une forme d'investissement qui consiste à prendre des participations dans le capital d'entreprises non cotées en bourse. Cette stratégie d'investissement vise à financer la croissance, le développement ou la restructuration de sociétés à fort potentiel, avec l'objectif de réaliser une plus-value à moyen ou long terme.
Le Private Equity se caractérise par l'apport de capitaux à des entreprises privées, généralement des Petites et Moyennes Entreprises (PME) ou des start-ups (très jeunes sociétés, dont un grand nombre opèrent dans le vaste domaine des nouvelles technologies), en échange d'une part de leur capital. Les investisseurs en Private Equity, qu'ils soient des fonds spécialisés ou des particuliers fortunés, cherchent à générer des rendements supérieurs à ceux des marchés boursiers traditionnels en prenant des risques calculés, mais élevés.
Contrairement aux investissements en bourse, le Private Equity se concentre sur des sociétés non cotées. Cette distinction fondamentale implique plusieurs différences importantes :
Les investissements en Private Equity sont généralement moins liquides que les actions cotées, avec des périodes de détention plus longues. Autrement dit, les actions cotées en bourse offrent l’avantage de s’échanger quotidiennement, en fonction de l’offre et de la demande. Le prix de ces actions cotées est affiché en permanence à la bourse et les investisseurs (qu’ils souhaitent vendre ou acheter) savent en permanence à quel prix les transactions peuvent se faire. On dit qu’il s’agit d’une classe d’actif liquide.
À l’inverse, le prix des actions des sociétés non cotées, par construction, ne sont pas affichés publiquement. Pour les vendre, il s’agit de trouver un ou plusieurs acheteurs, et de s’accorder avec ces acheteurs potentiels sur le prix des actions. Ce type de transactions “au gré-à-gré” peut prendre beaucoup de temps.
On remarque un certain manque de rigueur dans les entreprises privées ce qui rend l’évaluation plus difficile. En effet, ces attestations doivent revenir plus souvent pour les entreprises publiques que pour les entreprises privées. Dans le cadre de l’aménagement conventionnel, il existe de nombreuses règles à respecter. À l’inverse, dans le cas où l’investissement est destiné aux sociétés Private Equity, il n’y a pas beaucoup de faiblesse sur le plan de la publication. Cela montre que les sociétés en Private Equity doivent faire une évaluation plus profonde dans une analyse et compétence propre afin de vérifier le potentiel d’une entreprise et sa valeur.
Il est important de noter qu’un investissement dans le Private Equity implique bien plus dans la gestion et la stratégie des entreprises dont ils détiennent des parts que les actionnaires de sociétés côtées. La manière de cette implication peut être des :
· Les investisseurs en Private Equity sont habituellement accordés un ou plusieurs représentants au conseil d’administration de l’entreprise ce qui leur permet de participer de façon active à la prise de décisions au plus au niveau.
· On constate que certains fonds de Private Equity ont des unités de ”operating partners” qui interviennent pour améliorer la performance de l’entreprise, que ce soit au niveau des processus, de sa structure ou des nouvelles approches de développement professionnel.
· Les investisseurs en capital-investissement sont en mesure d'utiliser leur vaste réseau pour aider l'entreprise à acquérir de nouveaux clients, partenaires ou opportunités de développement.
· Suivi intensif : La plupart des investisseurs en capital-investissement ont un accès régulier à la direction de l'entreprise, ce qui leur permet d'assurer une supervision étroite et de prendre des mesures correctives lorsque cela leur semble nécessaire.
L'objectif de cet engagement actif est de créer de la valeur et d'augmenter le taux de rendement de l'investissement, ce qui est très important en raison de la nature des investissements en capital-investissement, qui sont moins liquides et plus risqués par nature.
Le Private Equity adopte généralement une approche à long terme, visant à créer de la valeur sur plusieurs années au moins. Un investisseur en Private Equity sait qu’il sera, dans l’énorme majorité des cas, nécessaire d’attendre plusieurs années afin de permettre à la société dans laquelle il a investi de se développer, avant de pouvoir revendre sa participation, et ainsi réaliser des plus-values.
Prendre une vue très longue dans le temps est aussi souvent l’approche des investisseurs en actions cotées. Mais à la différence de l’investisseur en Private Equity, ce n’est pas nécessairement toujours le cas. Ainsi, il existe des investisseurs en actions cotées qui font des paris à court terme, en pariant par exemple sur les résultats annuels d’une entreprise pour réaliser un gain en quelques mois, ou en quelques semaines. D’autres, qu’on appelle les “day-traders” (pour “traders d’un jour”) prennent des positions pour des durées encore plus courtes, et achètent et revendent les actions cotées durant une seule session boursière, c’est-à-dire dans la journée même.
Le Private Equity a émergé aux États-Unis après la Seconde Guerre mondiale et s'est progressivement développé en France à partir des années 1980. Au fil des années, le secteur a connu une croissance significative, devenant un acteur majeur du financement des entreprises françaises.
Un exemple emblématique de cette évolution est le rachat de Moncler par PAI Partners en 2011. À l'époque, la marque de vêtements de luxe traversait une période difficile. Néanmoins, grâce à l'intervention du fonds de Private Equity, Moncler a été restructurée et repositionnée stratégiquement, passant d'une entreprise en difficulté à une marque internationale de premier plan, cotée en bourse en 2013 avec une valorisation de plus d'un milliard d'euros.
Aujourd'hui, la France compte parmi les marchés les plus dynamiques d'Europe en matière de Private Equity, avec des acteurs nationaux et internationaux qui investissent des milliards d'euros chaque année dans des entreprises françaises à fort potentiel de croissance.
Le Private Equity se décline en plusieurs catégories, chacune correspondant à un stade spécifique du développement des entreprises dans lesquelles un fonds de private equity va investir. Il s’agit de différentes stratégies d’investissement, plus ou moins risquées.
Le capital-risque, ou venture capital, se concentre sur le financement d'entreprises en phase de démarrage ou de croissance initiale, souvent dans des secteurs innovants comme la technologie. C'est la forme de Private Equity la plus risquée. Car à ce stade de développement, les entreprises sont souvent déficitaires et potentiellement encore à la recherche de clients. Le taux de défaut parmi ce type de jeunes sociétés est très élevé, et dans ces cas, l’investisseur en capital risque perd typiquement la totalité de sa mise.
En contrepartie, l’investissement en capital risque peut s’avérer particulièrement rémunératrice. Imaginez-vous le retour sur investissement (ou ROI pour Return on Investment) réalisé par les premiers investisseurs externes dans Apple, Google ou encore Amazon. Ces fonds ont typiquement multiplié par cent (ou plus) la somme initialement déployée.
Le capital-développement vise à soutenir la croissance d'entreprises plus établies qui cherchent à se développer, que ce soit par l'expansion géographique, le lancement de nouveaux produits ou l'acquisition de concurrents.
Également connu sous le nom de LBO (Leveraged Buy-Out), le capital-transmission consiste à acquérir une entreprise mature en utilisant un effet de levier financier. L'objectif est souvent de restructurer l'entreprise pour améliorer sa rentabilité avant de la revendre.
Le capital-retournement se spécialise dans l'investissement dans des entreprises en difficulté financière, avec l'objectif de les redresser et de les rendre à nouveau profitables.
Le processus d'investissement en Private Equity comprend généralement les étapes suivantes :
Typiquement les fonds de Private Equity visent à multiplier leurs investissements, afin de diversifier les participations détenues dans un seul fonds, afin d’en diversifier les risques. Cette approche tient pour l’ensemble des stratégies en Private Equity décrites ci-dessus.
Une fois l'investissement réalisé, les fonds de Private Equity travaillent plus ou moins activement avec les équipes de direction pour créer de la valeur. Cela peut impliquer des changements opérationnels, des acquisitions stratégiques ou l'optimisation de la structure financière.
En contrepartie des participations prises, il est fréquent que le fonds de Private Equity entre au Conseil d’administration des entreprises. Siéger à ce Conseil lui permet ainsi de rester informé de l’évolution de l’entreprise, mais aussi de participer (et d’influencer) les décisions stratégiques. C’est aussi une façon tangible pour permettre au fonds de Private Equity de conseiller les dirigeants de l’entreprise et leur faire bénéficier de l’expertise que le fonds peut posséder.
La sortie de l'investissement, généralement après 5 à 10 ans, peut se faire par différents moyens :
Pour les entreprises :
Pour les investisseurs en Private Equity :
Pour les investisseurs en private equity :
Pour les entrepreneurs qui bénéficient de l’apport en capital d’un fonds de Private Equity :
Le Private Equity joue un rôle crucial dans le financement de l'innovation et de la croissance des entreprises, en particulier pour les PME qui n'ont pas accès aux marchés boursiers. En France, ce secteur contribue significativement à la création d'emplois et à la dynamisation du tissu économique. Malgré les risques inhérents à cette classe d'actifs, le Private Equity continue d'attirer les investisseurs institutionnels et, de plus en plus, les particuliers (typiquement fortunés) à travers des véhicules d'investissement spécialisés. Son importance dans l'allocation d'actifs et son impact sur l'économie réelle en font un élément incontournable du paysage financier moderne.