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Histoire d'un produit structuré : Pyrite 2
22/7/2024
3 min

Histoire d'un produit structuré : Pyrite 2

En bref

Le remboursement par anticipation de Pyrite 2 - qui génère un gain de 9,50% brut pour les investisseurs en un an - nous permet d'illustrer de façon concrète comment fonctionnent les produits structurés.

Plan de l'article

Bonne nouvelle pour nos clients ! Le jeudi 18 juillet, nous avons informé les détenteurs de notre produit structuré Pyrite 2 qu’ils allaient être remboursés par anticipation et toucher leurs coupons. 

Les épargnants récupèrent donc leur mise … et 9,50% de rémunération, seulement un an après avoir investi. L’occasion pour nous de revenir sur la mécanique d’un produit structuré !

Pyrite 2, rappel sur le fonctionnement d’un produit structuré

Les produits structurés peuvent paraître comme des alternatives de placement complexes et donc forcément réservées à des élites et aux spécialistes financiers, disposant d’énormes sommes à investir. 

C’est loin d’être le cas, mais - comme pour tout investissement - il s’agit de bien comprendre là où l’on met les pieds. Cashbee fait partie de ceux qui essaient de démocratiser le placement en produits structurés, en expliquant leurs fonctionnements, sans abuser du jargon financier.

Prenons le cas de Pyrite 2, et revenons en quelques lignes sur le fonctionnement de ce produit structuré.

Comme pour tout produit structuré, il s’agit au départ d’une obligation, c’est-à-dire d’une sorte de reconnaissance de dette, de la part d’une grande banque, en l'occurrence, BNP Paribas.

Cette banque a émis une obligation en juillet 2023 en promettant de la rembourser, au plus tard, le 1er août 2033. C’est-à-dire 10 ans après sa date de départ. L’aspect structuré de Pyrite 2 provient du calcul des intérêts que la banque promet de verser sur cette dette, ainsi que de la mécanique par laquelle son remboursement peut se faire par anticipation.

La formule de calcul des intérêts et de remboursement par anticipation

Les produits structurés sont qualifiés ainsi parce que leur rémunération n’est pas connue au départ. Elle dépend typiquement de l’évolution d’un actif de référence (qu’on appelle “le sous-jacent”), qui peut être une action, un panier d’actions, un indice boursier, un cours de change, ou encore l’évolution du cours de certaines matières premières. Vous l’aurez compris, le monde des produits structurés est vaste et n’est limité que par l’inventivité des banquiers (qui peuvent se montrer très inventifs !).

Dans la cas de Pyrite 2, la rémunération dépend de l’évolution de l’indice Transatlantic Titans 40, qui réunit 40 valeurs boursières américaines et européennes (20 de chaque continent).

La formule dit que si cet indice est en hausse par rapport à son niveau constaté au lancement de Pyrite 2, alors la note structurée est remboursée par anticipation (les constatations s’effectuant de façon trimestrielle, à partir de la fin de la première année). Dans ce scénario, la banque BNP Paribas s’engage à rendre l’intégralité des sommes investies, plus 2,375% par trimestre, dans les semaines qui suivent.

9,50% en an … avec quels risques ?

Un (très) bon résultat

Or, depuis un an, les bourses américaine et européenne sont plutôt orientées à la hausse. Par conséquent, à la première date de constatation, le 17 juillet dernier, l’indice Transatlantique Titan 40 a atteint un niveau supérieur à celui constaté il y a un an. Le mécanisme de remboursement par anticipation a automatiquement été déclenché.

Un investisseur dans Pyrite 2 va donc toucher 9,50% sur le montant investi en plus de son capital de départ. C’est ce qu’on appelle une bonne opération financière !

Qui n’enlève rien aux risques pris

Mais les épargnants qui ont investi dans Pyrite 2 avaient aussi conscience que ce placement n’était pas sans risques. Voici un rappel des risques principaux pris par les acheteurs de Pyrite 2.

Le risque d’une rémunération nulle

Si l’indice de référence (le Transatlantique Titan 40) n’avait pas dépassé son niveau de départ à aucune des dates de constatation trimestrielles pendant 10 ans, et qu’à l’échéance cet indice était en baisse de plus de 20%, alors l’investisseur n’aurait touché aucune rémunération sur son placement. Un manque à gagner considérable sur la durée !

Le risque d’une perte en capital

Pire, si à l’échéance, l’indice sous-jacent était en baisse de plus de 50% par rapport à son niveau de départ, l’investisseur aurait accusé un perte en capital égale à la baisse de l’indice. Dit autrement, il bénéficiait d’une protection de son capital jusqu’à 50%, mais était exposé à la baisse au-delà.

Le risque de défaut

Tous les paiements (remboursement du capital et versement de la rémunération) sont assurés par l’émetteur du produit structuré, ici, la banque BNP Paribas. Alors, il s’agit d’un acteur très solide. Mais dans le scénario hautement improbable de sa faillite, l’investisseur n’était pas certain de récupérer ses billes.

Le plafonnement des gains

Dernier élément qu’il convient de rappeler. Les investisseurs en Pyrite 2 ont plutôt bien joué et sont, nous l’espérons, très satisfaits du résultat obtenu. 

Mais n’oublions pas qu’ils auraient aussi pu aussi investir dans les 40 actions américaines et européennes qui constituent l’indice Transatlantique Titans 40. 

Si les cours de ces actions s’étaient envolés, leurs gains auraient pu être supérieurs à 9,50%. D’ailleurs, dans la pratique, l’indice Transatlantique Titan 40 était effectivement en hausse de plus de 25%. Les investisseurs en Pyrite 2 ont donc accepté de plafonner leurs gains

Mais il ne faut pas oublier qu’en contrepartie de cela, ils ont bénéficié de

  • une protection en capital jusqu’à 50 de baisse de l’indice, et
  • une protection à l’échéance sur le coupon, jusqu’à 20% de baisse de l’indice.

En outre, il aurait été très complexe et cela aurait exigé des fonds de départ très importants pour reconstituer l’indice sous-jacent en achetant en direct plusieurs actions des 40 entreprises cotées faisant partie de l’indice.

L’optimisation fiscale automatique

Chez Cashbee, les produits structurés sont logés au sein d’un contrat assurance vie au nom de l’investisseur. En cas de remboursement par anticipation (ou à l’échéance d’ailleurs), les sommes dues à l’investisseur sont automatiquement versées sur un fonds monétaire, logé dans le même contrat assurance vie.

Cela présente deux avantages distincts pour nos utilisateurs : 

  • L’argent remboursé et les gains éventuels sont tout de suite mis au travail et génèrent des intérêts, en étant déployés sur un support monétaire et en attendant d’être réinvestis
  • Cet argent reste au sein de l’enveloppe fiscale de l’assurance vie. Les gains ne sont donc pas immédiatement taxés. Cette imposition sur les plus-values ne se réalise que si et lorsque l’investisseur décide de les retirer de son contrat assurance vie, via un rachat partiel.

Conclusion : les produits structurés méritent d’être considérés

Nous le répétons, les produits structurés constituent une classe d’actifs relativement complexe, car ils combinent plusieurs types d’actifs, dont la rémunération est fonction d’une formule qu’il s’agit de bien comprendre.

Mais il nous semble qu’ils valent la peine d’être étudiés, car, selon votre profil de risque, ils peuvent parfaitement s’insérer et compléter un portefeuille de placement qui vise la diversification. 

Enfin, grâce à leurs caractéristiques propres, les produits structurés peuvent offrir des mécanismes de protection qui permettent de préserver, totalement ou en partie, le capital déployé, en cas de crise financière, tout en générant (potentiellement) des gains appréciables.

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