Passer de l'épargne à l'investissement est nécessaire si vous souhaitez atteindre vos objectifs financiers
Tout épargnant peut y arriver, en adoptant quelques principes simples, allant de l'identification de vos objectifs à la mesure de votre goût pour le risque, en passant par le choix du support pour vos placements futurs.
L'investissement peut s'apprendre, sans être un expert, mais il n'y a pas de recette miracle et universelle. Votre stratégie d'investissement et la constitution de votre portefeuille devront être le reflet de votre personnalité, de votre horizon de placement, et de vos convictions extra-financières.
Cet article s’adresse à ceux qui ont commencé à épargner, même des sommes modestes, de façon régulière et qui souhaitent maintenant que cette épargne travaille pour eux de façon optimale.
Investir est un concept relativement complexe et vaste dans le monde des finances personnelles. Mais c’est un des moyens les plus sûrs pour atteindre votre indépendance financière, et de créer de la richesse. Cela peut paraître intimidant au départ, notamment à cause des nombreuses abréviations - SICAV, ETF, SCPI, PER, CAC40 ... et j’en passe - qui semblent caractériser le secteur de la gestion financière, sans parler des mouvements de marché incessants et parfois brutaux.
Comprendre les bases de l’investissement peut vous donner la confiance nécessaire pour débuter dans le domaine. Allons-y par étapes.
Avant de souscrire à un contrat assurance vie, d’ouvrir un compte titres ou un Plan d’Épargne Retraite (aussi appelé PER), vous devez d’abord définir vos objectifs. Est-ce que vous investissez pour un but précis à long terme, comme l’achat de votre résidence principale ou le financement des études de vos (petits-)enfants, ou souhaitez vous que votre portefeuille de placements génère des revenus réguliers ?
La réponse à cette question réduira considérablement les alternatives de placement pertinentes pour votre cas personnel. Car la compréhension de vos objectifs financiers, et le nombre d’années que vous vous fixez pour les atteindre aideront pour déterminer :
Par exemple, si votre objectif est d’économiser pour votre retraite, il peut être fiscalement avantageux de choisir un support comme le PER ou encore de rejoindre un plan d’épargne salarial, si votre employeur en propose un.
Mais attention de ne pas mettre toute votre épargne dans un PER, parce que les sommes versées sur votre contrat PER seront bloquées jusqu'à votre départ à la retraite, à quelques exceptions près. Ainsi vous pouvez par exemple débloquer votre épargne par anticipation en cas d’achat d'une résidence principale, de surendettement ou encore à la cessation des droits au chômage.
De la même façon, il n’est pas conseillé de déposer votre épargne de précaution sur un compte titres, car il n’est pas toujours facile de retirer cet argent en cas d’urgence. En plus, si vous avez besoin de cash à un moment où le marché baisse, vous pourriez perdre une partie de votre capital (et ne pas disposer du montant requis pour faire face à vos dépenses inattendues).
Une fois vos objectifs d’investissement bien identifiés, il s’agit de sélectionner le ou les supports pour vos placements. On parle aussi parfois à des “enveloppes” ou à des “comptes”, ou encore des “contrats” (contrat assurance vie ou contrat PER notamment). Gardez en tête que dans la plupart des cas, une combinaison de supports sera le plus efficace. Par exemple, un ou plusieurs comptes bancaires, dont au moins un livret rémunéré (pour l’épargne de précaution), combiné avec un contrat assurance vie, et/ou un compte titres et/ou un PER (pour les placements à long terme).
Que vous souhaitez prendre la main sur vos placements, ou, au contraire, que vous souhaitez être aidé dans vos investissements, voire déléguer totalement la gestion de votre portefeuille à des gérants experts, le contrat assurance vie est un très bon support pour commencer à investir. En effet, cette enveloppe vous offre une grande flexibilité pour acheter ou vendre des actions, des fonds (aussi appelé des OPCVM pour Organisme de Placement Collectif en Valeurs Mobilières), des obligations ou encore des ETF (pour Exchange Traded Fund, qu’on appelle aussi des trackers, car leur objectif est de répliquer la performance d’un indice boursier donné).
Contrairement à une idée reçue, vos fonds ne sont pas bloqués sur un contrat assurance vie, et restent accessibles à tout instant. Cela dit, au-delà de 8 ans de détention, vous bénéficiez d’un certain nombre d’avantages fiscaux.
Par ailleurs, vous pouvez souscrire à un contrat assurance vie avec une somme relativement modeste (typiquement, quelques centaines d’euros suffisent), sans qu’il n’y ait de limite haute sur le montant que vous pouvez investir.
Il y une grande diversité de classes d’actifs que vous pouvez loger dans un contrat assurance vie. Mais il est important de distinguer les contrats assurance vie en euros des contrats assurance vie en unités de compte.
Dans le premier cas, il s’agit d’un contrat à capital garanti. C’est-à-dire que les sommes que vous verserez sur ce contrat sont garanties par l’assureur, et vous ne pouvez donc pas les perdre. En contrepartie de cet avantage, la performance du contrat en euros est relativement faible (car l’assureur qui vous protège contre les pertes investit cet argent de façon très prudente). Typiquement, le rendement sur le contrat en Euros évolue avec celui des obligations d’État à long terme. Ces dernières années le rendement moyen versé sur les contrats en euros avoisine donc les 2%. Ce qui est inférieur à l’inflation. Dit autrement, en contrepartie de vous protéger contre des pertes en capital, vous acceptez que l’inflation grignote peu à peu votre pouvoir d’achat.
Dans le cas d’un contrat assurance vie en unités de compte, la sélection des placements possibles que vous pouvez loger au sein du contrat est beaucoup plus large, et pas nécessairement effectuée par la société d’assurance. Le contrat d’assurance vie en unités de compte peut accueillir des fonds (plus ou moins risqués), de la pierre papier (c’est-à-dire des investissements dans l’immobilier via l’acquisition de parts de SCPI, SCI ou encore OPCI) mais aussi des actions d’entreprises spécifiques ou encore des obligations.
Le nombre de combinaisons de placements possibles est gigantesque, et vous, avec l’aide de votre conseiller si vous en ressentez le besoin, pouvez ainsi constituer le portefeuille d’investissement de votre choix. Qu’il s’agira ensuite d’observer et d’ajuster périodiquement, soit par vous-même, soit par les experts à qui vous aurez délégué la gestion de vos investissements.
Car c’est une autre caractéristique du contrat assurance vie en unités de compte, vous avez la possibilité, soit de le gérer vous-même, en gestion libre, soit de le faire gérer par des gérants, spécialistes en la matière. La seconde option s’appelle la gestion pilotée, et elle peut s’avérer particulièrement efficace pour les amateurs en finance, qui craignent manquer d’expertise et/ou pour les personnes qui manquent de temps, et qui n’arrivent pas à suivre l’actualité financière avec une relative régularité.
Dans le cadre de la gestion pilotée, ce sont des équipes dédiées de votre gérant (compagnie d’assurance ou société de gestion) qui assurent la constitution et la gestion de votre portefeuille. Mais pas en toute liberté ! Leur sélection initiale et leurs ajustements au fil du temps doivent tenir compte de votre profil de risque, votre horizon de placement et de vos convictions.
Prenons un exemple. L’application Cashbee propose un profil “Climat” en gestion pilotée. Ce portefeuille s’adresse aux épargnants qui souhaitent soutenir la lutte contre le réchauffement climatique avec leurs placements. En l’occurrence, les gérants spécialistes de notre partenaire Generali sont tenus de placer l’argent investi sur ce profil au moins pour 70% dans des fonds responsables, avec pour au moins 15% des placements visant spécifiquement à soutenir la transition énergétique. Les gérants de Generali ont donc constitué une longue liste de fonds possibles (que l’épargnant peut consulter), parmi lesquels ils choisissent leurs placements, afin de constituer un portefeuille diversifié, respectant les lignes directrices imposées. Et qu’il font alors évoluer au fil du temps selon leur lecture des conditions de marché.
La gestion pilotée constitue donc un bon moyen pour des investisseurs amateurs de confier leur épargne à des experts, et ainsi éviter de prendre les mauvaises décisions, notamment en temps de crise. En revanche, en contrepartie des services des gérants experts, il faut accepter de leur payer une commission de gestion, ce qui réduit mécaniquement (modestement) votre rendement net.
Il existe bien sûr des alternatives au contrat assurance vie, comme par exemple le compte titres, le PEA (Plan d’Épargne en Actions) ou encore le PER (Plan d’Épargne Retraite).
Le compte titres est un compte bancaire spécialement conçu pour recevoir des titres, comme des actions, des parts de fonds ou des parts d’ETF. Il s’accompagne obligatoirement d’un compte-espèces, qui est là pour recevoir les distributions de dividendes ou d’intérêts dont vous pourriez bénéficier.
Le PEA est un compte titres un peu particulier, car il procure quelques avantages fiscaux à son propriétaire. Mais en contrepartie de ces avantages, il est moins flexible qu’un compte titres ordinaire, dans la mesure où il ne peut contenir que des actions européennes et qu’il est plafonné à 150 000 euros.
Les comptes titres classiques possèdent l’avantage de pouvoir contenir un très grand nombre de classes d’actifs différents, et de ne pas être plafonnés. Par ailleurs, ils peuvent être ouverts par tout résident fiscal français majeur mais aussi par des personnes morales. C’est-à-dire qu’une entreprise peut choisir de faire travailler une partie de sa trésorerie en la plaçant dans des titres logés au sein d’un compte titres.
L’inconvénient majeur du compte titre est qu’il est soumis à un prélèvement fiscal systématique. Dès que vous touchez des dividendes, ou que vous réalisez des plus-values, ils seront imposés. Contrairement à l’assurance vie, ou le PER, les comptes titres ne bénéficient pas d’avantages fiscaux.
Le PER est un support d’investissement spécifiquement conçu pour la retraite. Grâce à la loi PACTE, le PER remplace tout un éventail de produits dédiés à la retraite, comme le PERCO, l’Article 83, le PERP, le contrat Loi Madelin et Madelin Agricole. Ces anciens formats continuent d’exister et il est toujours possible de faire des versements dessus, mais ils cessent d’être commercialisés.
Sur un PER, les versements sont totalement libres. Vous pouvez verser un montant unique et ne plus y toucher, mettre en place des versements réguliers, ou ajouter des montants par des versements que vous effectuez quand vous pouvez.
Le PER dispose d’un avantage fiscal : vos contributions sur ce support réduisent votre revenu imposable, et donc votre impôt sur le revenu. En contrepartie de cette défiscalisation le PER impose quelques contraintes qu’il faut bien comprendre avant d’y souscrire et d’effectuer vos versements..
En effet, comme l’argent investi sur un PER est destiné à votre retraite, il est bloqué sur le compte jusqu’à votre départ à la retraite. Quelques cas particuliers permettent une sortie de façon anticipée (achat de votre résidence principale, …), mais l’accès à cette épargne est limité. Le PER est donc un outil pertinent exclusivement pour votre épargne à (très) long terme, et en aucun cas pour votre épargne de précaution.
En décidant du support dans lequel vous souhaitez loger vos placements, vous devez aussi considérer la somme d’argent que vous placerez dans chaque “enveloppe”.
Ces sommes que vous investirez dans chaque compte seront déterminées par vos objectifs financiers, identifiés lors de la première étape, ainsi que le temps que vous vous donnez pour les atteindre. Cela correspond à votre horizon de placement. En outre, il faudra tenir compte des limites hautes (et basses) pour chaque support de placement. Le Livret A par exemple est plafonné à 22 950 euros par personne.
Il n’y a pas de règles immuables, mais nous aimons bien faire référence à la règle des 50 / 30 / 20. Ce concept préconise que vous ne consacriez pas plus de 50% à vos dépenses incompressibles de la vie courante (loyer, électricité, gaz, alimentation …), et pas plus de 30% aux dépenses d’agrément (sorties, abonnements divers, hobbies, …) afin de pouvoir économiser 20% de vos revenus tous les mois.
C’est bien souvent plus facile à faire en milieu et fin de carrière, donc parfaitement compréhensible de n’épargner “que” 15%, 10% ou même 5% de votre salaire tous les mois. Le tout est de se fixer cet objectif, de s’y tenir dans le temps, et de l’ajuster à la hausse quand vos revenus augmentent. L’important est de commencer votre effort d’épargne le plus tôt possible.
On nous demande souvent s’il est mieux d’investir toute votre épargne d’un coup, ou en parts égales au fil du temps, selon la méthode du Dollar Cost Averaging. La DCA est une stratégie d'investissement qui consiste à investir des sommes égales à intervalles réguliers, indépendamment du prix des actifs et/ou de l'actualité des marchés financiers, afin de constituer son portefeuille.
Les deux options possèdent leurs avantages et inconvénients respectifs.
Pour les investisseurs amateurs, il est très difficile de déterminer si les marchés sont à un point haut ou bas (ça l’est aussi pour les investisseurs professionnels !). Pour atteindre des objectifs financiers à long terme, le Dollar Cost Averaging est une stratégie d’investissement pertinente qui assure que vous investissez avec régularité, typiquement mensuelle. Ainsi, vous ferez vos achats tant dans des marchés haussiers que baissiers, sans vous poser des questions. Comme sur le très long terme les marchés actions génèrent des performances annuelles positives (d’environ 8% par an), la tactique du DCA, même pour des montants modestes, s’avère efficace et devrait délivrer des rendements appréciables.
Mais parce que historiquement, et sur des durées longues, les marchés actions ont monté, il s'ensuit que vous auriez pu réaliser de plus grands bénéfices en investissant une grosse somme dès le début. Sauf qu’évidemment cette statistique est grandement influencée par le timing précis de cet investissement conséquent et unique. Car vous pourriez mettre beaucoup de temps à retrouver votre niveau d’entrée si, par malchance, vous décidez d’investir le jour où le marché atteint son pic et entame une période de correction.
Dans la pratique, il est rare que des personnes qui commencent à investir disposent d’une énorme somme d’argent pour le faire. Bien sûr, l’exception est l’individu qui hérite d’une grosse fortune, ou encore l’entrepreneur qui, après avoir vendu sa société, se retrouve avec d’importantes liquidités.
Mais dans la très grande majorité des cas, le Dollar Cost Averaging s’impose comme l’option par défaut. Car dans le domaine de l’investissement, c’est mieux de s’y mettre le plus tôt possible, que d’attendre le moment parfait (quand les conditions de marché vous paraissent particulièrement attractives, que vous avez du temps, et que votre situation financière est en ordre, etc.), qui n’arrivera probablement jamais.
Enfin, même si vous débutez la constitution de votre portefeuille en y consacrant une grosse somme d’argent dès le départ, il est bénéfique de contribuer à celui-ci de façon régulière, pour le faire grossir au fil du temps.
L’appétence au risque signifie le niveau de risque qu’un investisseur est prêt à prendre, pour viser un rendement plus élevé. Ainsi, votre appétence au risque est un des facteurs les plus déterminants dans la sélection des actifs que vous ajouterez à votre portefeuille.
Comment le mesurer ? Ce n’est pas une donnée scientifique, mais le profil de risque de l'épargnant est typiquement déterminé à la souscription d’un contrat assurance vie, ou à l’ouverture de tout support d’investissement à long terme (PEA, PER etc.). Et il revient à déterminer votre niveau de confort avec la volatilité de certaines classes d’actifs.
Prenons un exemple. Les marchés actions sont connus pour leur volatilité. C’est-à-dire que la valeur des actions des sociétés cotées en bourse peut fluctuer rapidement et fortement. À la hausse, comme à la baisse. Êtes vous confortable de voir un ou plusieurs de vos investissements en actions baisser de plus de 20% en quelques semaines ? Ce n’est pas une question purement théorique. Lors du krach boursier de mars 2020, causé par la propagation rapide et mondiale du COVID, l’indice Dow Jones a perdu 26% en 4 jours. Auriez-vous paniqué à l’idée de potentiellement perdre une partie conséquente de votre épargne et vendu tout de suite ? Ou auriez-vous patienté, en vous souvenant que ces placements étaient fait à très long terme et que vous aviez le temps de laisser les marchés rebondir ? Car c’est bien ce qui s’est passé, le Dow Jones a retrouvé son niveau de départ au mois de novembre de la même année !
Typiquement, pour identifier votre profil de risque, les intermédiaires financiers vous soumettent un questionnaire. Vos réponses à cette dizaine de questions vous aideront à comprendre votre tolérance au risque.
Ceux qui sont particulièrement prudents et averses au risque seront alors guidés vers des placements plus sûrs (comme les obligations d’État, des portefeuilles d’immobilier, …) avec une exposition plus faible aux actifs risqués (tels que les actions, le private equity, les crypto-devises …). À l’inverse, les investisseurs plus tolérants au risque se verront proposés une proportion beaucoup plus importante d’actions et de fonds d’actions pour leurs portefeuilles, afin de leur permettre de viser des rendements plus importants.
Il n’y a pas de recette unique magique pour investir. Le type d’investisseur que vous souhaitez être dépend directement de votre appétence au risque, votre horizon de placement, vos objectifs d’investissement et de votre capacité d’épargne. Il existe deux catégories majeures d’investisseurs :
L’attrait de cette stratégie est le potentiel de générer des revenus rapidement, en achetant et vendant vos placements dans un laps de temps relativement court, en prenant vos gains rapidement. L’inconvénient majeur est qu'il est très difficile de systématiquement réaliser des profits, étant donné la rapidité avec laquelle les conditions de marché peuvent varier. Une nouvelle inattendue, comme une invasion d’un pays par son voisin, peut significativement impacter la valeur de votre investissement à court terme.
En outre, en réalisant vos gains, n’oubliez pas qu’ils seront imposés tout de suite et sans abattement possible (contrairement aux investissements effectués à long terme au sein d’un contrat assurance vie ou d’un PER par exemple).
Enfin, nous rappelons qu'en achetant et en vendant fréquemment vos placements, vous subirez forcément des frais de transactions, à chaque mouvement, ce qui peut considérablement ronger votre rendement net effectif.
C’est ce qui complexifie encore un peu plus la stratégie très court termiste du “Day Trading”, où l’objectif du trader est de prendre des positions et de les revendre en une seule journée. Cette stratégie est notoirement difficile et dangereuse, notamment pour des investisseurs amateurs et n’a pas donné de résultats positifs dans le temps, pour la majorité de ceux qui l’ont adoptée.
Par construction, l’investissement à long terme donne le temps à l’investisseur de jouir de l’effet des intérêts composés, par lequel les versements périodiques (intérêts ou dividendes par exemple) sur ses placements génèrent à leur tour des revenus dans les années suivantes. Par ailleurs, l’investissement à long terme laisse une plus grande marge d’erreur à l’investisseur, qui peut se permettre de voire fluctuer (à la hausse comme à la baisse) la valeur de son portefeuille, dans des contextes de marché plus volatils.
Plusieurs stratégies d’investissement à long terme sont possibles. Vous n’êtes pas obligé d’en adopter qu’une, il est possible d’en essayer plusieurs et de les combiner.
Cette méthode est très populaire, car facile à comprendre, facile à mettre en œuvre, relativement peu coûteuse en termes de frais, et peu chronophage une fois mise en place. Il s’agit d’investir votre argent dans des segments entiers du marché, en copiant des indices boursiers.
Prenons un exemple : vous êtes peu familiers avec les nombreuses sociétés cotées en bourse, et vous souhaitez acheter un panachage exhaustif d’actions des grandes entreprises cotées européennes, afin de diversifier votre risque. L’achat d’un ETF Eurostoxx 600 vous procure une exposition aux 600 plus grosses entreprises européennes. La valeur de cet ETF va fluctuer en fonction de l’évolution des 600 cours de bourse individuels de façon entièrement automatisée. De la même façon, l’ETF S&P500 vous donnera une exposition aux 500 valeurs américaines qui constituent cet indice etc.
Par construction, l’achat d’ETF vous donnera une grande diversité de vos placements, et comme il en existe un grand nombre, tant pour les marchés actions que pour les marchés obligataires, il est possible de donner le profil de risque que vous voulez à votre portefeuille, en combinant différents ETFs.
Cette approche s’adresse aux investisseurs professionnels ou ceux qui sont plus à l’aise en finance et qui aiment y consacrer un peu de leur temps. Il s’agit d’identifier et d’acheter des valeurs sous-évaluées par le marché (qu’on appelle aussi le stock-picking, pour la sélection d’actions), puis d’attendre que la situation se normalise, et que les cours de bourse montent. Par exemple en achetant des actions des grandes banques en 2009, en pleine crise financière, et donc à prix cassés, en attendant que les mesures draconiennes mises en place par les gouvernements permettent aux banques de se refaire.
C’est la méthode d’investissement adoptée par Warren Buffet, ce qui lui a permis de devenir un des hommes les plus riches du monde.
Si vous estimez ne pas avoir le temps et/ou les compétences pour adopter cette stratégie, n’oubliez pas que vous pouvez déléguer cette tâche à des spécialistes, par exemple à travers un contrat d’assurance vie en gestion pilotée.
Les investisseurs en dividendes font des placements avec l’objectif de générer un flux de revenu stable et régulier. Ils sélectionnent donc typiquement des actions de sociétés qui (1) versent un dividende régulier, (2) depuis longue date, (3) et, idéalement, en régulière hausse.
Cette approche est tellement populaire qu'un nom a été inventé pour désigner des sociétés qui ont versé un dividende en hausse tous les ans depuis plus de 25 ans : les aristocrates du dividende. Celles qui affichent cette performance depuis 50 ans ou plus sont désignées comme les rois du dividende (dividend kings). Il s’agit de sociétés comme Procter & Gamble, Colgate Palmolive, Johnson & Johnson, et Coca Cola par exemple.
Cette approche peut paraître tentante. Il faut quand même prendre en compte trois considérations avant de se lancer :
ESG signifie Environnement, Social et Gouvernance. L’investissement ESG englobe tous les placements visant à favoriser la transition énergétique, la préservation de la planète et la décarbonation (le “E”), l’équité et la diversité sociale, la lutte contre le travail des enfants et l’inclusion sociale (le “S”) et la transparence, le reporting clair et la gestion saine de l’entreprise en tenant compte de toutes les parties prenantes (le “G”).
Le secteur est en plein boom, même s’il reste complexe de naviguer entre les très nombreux labels, tout en se méfiant du “greenwashing”, c’est-à-dire les efforts de certaines entreprises de se positionner comme étant éco et socialement responsables, sans véritablement changer leurs méthodes de fabrication ni leur empreinte carbone.
Maintenant que nous savons quel type d’investisseur vous souhaitez devenir, il est enfin temps de passer à l’acte, et d’investir. Plus précisément, il est temps de construire votre portefeuille. Dans la pratique, cela consiste à sélectionner une combinaison d’actifs, qui, ensemble, seront logés dans le ou les support(s) les plus efficaces pour vous permettre d’atteindre vos objectifs financiers.
Vous trouverez ci-dessous la liste des placements les plus communs, à considérer pour votre portefeuille d’investissement :
Une fois que vous avez constitué votre portefeuille, il s’agira de le surveiller et de potentiellement l’ajuster une ou plusieurs fois par an, en fonction des fluctuations de marché, ou un éventuel changement dans votre situation personnelle (qui affecte votre rapport au risque ou encore vous fait changer vos objectifs financiers).
Par exemple, si vous avez initialement décidé d’allouer 70% de votre argent aux actions et 30% à des investissements obligataires, la composition de votre portefeuille peut évoluer vers une composition 80 / 20 si le marché actions s’est apprécié plus rapidement que la valeur de vos obligations. Ce glissement dans les proportions peut finir par vous faire prendre plus de risques que vous ne le souhaitez et donc impacter votre rendement.
Le rééquilibrage consiste de ré-louer votre argent, afin de revenir à l’allocation initiale, et il est typiquement recommandé de le faire lorsque la composition de votre portefeuille a changé de plus de 5%. Ce rééquilibrage est effectué de façon automatique par certains gestionnaires au sein de certains contrats en gestion pilotée.
Par ailleurs, si vous avez adopté un profil de risque dynamique (avec une forte allocation aux actifs risqués) quand vous vous êtes mis à investir sur le très long terme quand vous aviez une trentaine d’années, il s’agit de progressivement réduire votre exposition aux actifs risqués à l’approche de votre départ à la retraite.
Attention, il peut être tentant d’effectuer des ajustements quand les marchés financiers tanguent. Nous ne disons pas de ne jamais le faire, mais nous attirons votre attention sur le fait que vendre des actifs alors qu’ils viennent de subir une (forte) correction, sous l’effet de l’émotion peut vous faire cristalliser des pertes en capital et vous faire louper un rebond potentiel.
Investir n’a pas besoin d’être complexe et n’est pas réservé à une élite de personnes fortunées et experts en finance. Une principe important consiste à éviter de prendre des décisions d’investissement sur fondement purement spéculatif, ou en cas de panique ou de peur. La clé est de se lancer avec confiance, en privilégiant (initialement) les placements simples, à son rythme et de viser la régularité. Et de diversifier vos risques, afin de ne pas mettre tous vos oeufs dans un même panier.
De nombreux outils existent pour vous aider et vous faire gagner en confiance. L’application Cashbee et sa gamme d’alternatives de placement en font partie, et vous permettent d’investir de façon simple, sécurisée et diversifiée et sans devoir vous déplacer. Bien que la totalité des procédures administratives puissent se faire de façon digitale, un échange avec un de nos experts est toujours possible.
En cas de doute, revenez à vos objectifs d’investissement et rappelez vous de votre horizon de placement, afin de maintenir votre portefeuille sur la bonne voie. N’oubliez pas qu’investir est un processus qui prend du temps. Mais qui peut changer votre vie si vous le laissez faire !