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Le top 5 des erreurs à éviter pour le Plan Épargne Retraite
31/10/2024
7 min

Le top 5 des erreurs à éviter pour le Plan Épargne Retraite

En bref

Le PER est un excellent outil pour préparer sa retraite, mais il comporte des pièges. En commettant des erreurs communes, certains épargnants ne profitent pas pleinement de leurs PER et ne maximisent pas le pactole qu'ils se constituent dans le temps.

Dans cet article, afin de vous aider à maximiser les bénéfices que vous tirerez de votre PER, nous décrivons les 5 erreurs les plus fréquentes : 

  1. des frais trop élevés
  2. ne pas diversifier ses placements
  3. sous-estimer la durée d’investissement
  4. ne pas profiter de l’avantage fiscal
  5. ne pas planifier la sortie du PER

Plan de l'article

Le Plan d’Épargne Retraite (PER) a été conçu pour vous permettre de mettre de côté et d’investir pour votre retraite, tout en offrant des avantages fiscaux durant votre vie professionnelle. En effet, les versements effectués sur un PER sont déductibles de vos revenus imposables, dans une certaine limite. En contrepartie de cet avantage fiscal, l’argent versé sur un PER est bloqué jusqu’au départ à la retraite, sauf certains cas exceptionnels. 

Il est crucial de bien gérer son PER pour éviter les erreurs coûteuses. En effet, le PER est un excellent outil pour préparer sa retraite, mais il comporte des pièges et des erreurs courantes que de nombreux épargnants commettent, qui peuvent grandement réduire la somme d’argent dont vous disposerez le moment venu.

Dans cet article, afin de vous aider à maximiser les bénéfices que vous tirerez de votre PER, nous décrivons les 5 erreurs les plus fréquentes : 

  1. des frais trop élevés
  2. ne pas diversifier ses placements
  3. sous-estimer la durée d’investissement
  4. ne pas profiter de l’avantage fiscal
  5. ne pas planifier la sortie du PER

Nous vous donnerons également les clés pour éviter ces pièges. Bonne lecture !

Erreur n°1 : Choisir un Plan d’Épargne Retraite avec des Frais Trop Élevés 

L’une des erreurs les plus courantes que commettent les épargnants lors du choix de leur Plan d’Épargne Retraite (PER) est de sous-estimer l’impact des frais. Bien que certains frais puissent sembler insignifiants à première vue, leur accumulation sur la durée peut sérieusement affecter la performance globale de votre épargne. Dans le cadre d’un investissement à long terme comme le PER, même des différences de 0,5 à 1 % de frais peuvent entraîner une réduction significative du capital final.

Quels sont les frais à surveiller ?

Le Plan d’Épargne Retraite peut comporter plusieurs types de frais, et il est essentiel de bien les comprendre pour évaluer le coût global de votre placement. Voici les principaux frais à surveiller :

  1. Frais d'entrée

Ce sont des frais prélevés sur chaque versement effectué sur le PER. Certains contrats peuvent prélever jusqu'à 5 % de chaque versement, ce qui signifie que pour chaque 1 000 euros investis, seuls 950 euros sont réellement placés. Cela peut fortement réduire l’impact des premiers versements, notamment si vous commencez à investir tardivement.

Astuce : les plateformes digitales spécialisées en épargne et en investissement ne facturent aucun frais d’entrée. Cashbee fait partie de ceux-là, le PER Cashbee n’a pas de frais sur versement, zéro, nada.

  1. Frais de gestion

Ils sont appliqués chaque année sur l’ensemble de l’épargne constituée. Ces frais peuvent varier de 0,6 % à plus de 2 % par an, selon le type de PER (bancaire, assuré ou en ligne). Ce pourcentage peut sembler faible, mais lorsqu’il s’applique annuellement sur une longue période, il peut réduire considérablement le rendement de votre placement.

Pour information, le PER Cashbee a été conçu pour être le plus attractif possible dans le domaine. Il est proposé à 0,6% de frais de gestion annuels, soit la limite basse de la fourchette. À ces 0,6% s'ajoute 0,2% lorsque vous optez pour la gestion sous mandat, ou la gestion sous mandat à horizon. Ces frais additionnels servent à rémunérer les gestionnaires professionnels, chargés de l'allocation de votre épargne, tout en tenant compte de votre profil de risque.

  1. Frais d’arbitrage

Ces frais s’appliquent lorsque vous transférez votre épargne d’un support à un autre (par exemple, en passant de fonds en euros à des unités de compte). Ils peuvent varier de 0,0 % à 1 % du montant transféré. Chez Cashbee, c’est 0% !

Pourquoi les frais sont-ils si importants à prendre en compte ?

Les frais impactent directement le rendement net de votre épargne. Dans un investissement à long terme comme le PER, l’effet de la capitalisation (c’est-à-dire les intérêts générés par les intérêts) est essentiel pour faire fructifier votre épargne. Cependant, des frais élevés viennent rogner ces gains, réduisant directement le bénéfice de la capitalisation et le rendement net atteint.

Prenons un exemple concret : Imaginons deux épargnants, Thomas et Angèle, qui investissent chacun 200 euros par mois sur un PER pendant 20 ans. Thomas sélectionne un PER avec des frais de gestion de 0,7 % par an, tandis qu’Angèle opte pour un contrat avec des frais de 2 % par an. En supposant que les deux PER génèrent un rendement brut annuel de 5 %, au bout de 20 ans :

  • Thomas, avec ses frais de 0,7 %, obtient un capital d'environ 81 000 euros, alors que
  • Angèle, avec ses frais de 2 %, obtient un capital d'environ 72 000 euros.

La différence de plus de 9 000 euros au bout de 20 ans provient uniquement de la différence de frais. Cette simulation montre l’impact significatif des frais de gestion, qui peuvent faire perdre plusieurs milliers d’euros à l’épargnant sur le long terme.

Comment éviter cette erreur ?

Pour éviter de payer des frais trop élevés sur votre PER, voici quelques conseils pratiques :

  1. Comparer les frais avant de souscrire un PER : Avant de vous engager, prenez le temps de comparer les différents contrats disponibles sur le marché. Les PER en ligne sont souvent moins coûteux en frais de gestion que ceux proposés par les banques traditionnelles. Utilisez les comparateurs de PER pour avoir une vue d’ensemble des différents coûts.
  2. Négocier les frais d'entrée : Les frais d’entrée peuvent parfois être négociés, surtout si vous êtes un bon client de votre banque ou si vous transférez un capital déjà important. N’hésitez pas à demander une réduction de ces frais avant de souscrire. (Pour rappel, chez Cashbee, il n’y a pas de frais de ce type).
  3. Privilégier les contrats avec des frais dégressifs : Certains PER proposent des frais de gestion dégressifs en fonction de l’ancienneté du contrat ou du montant d’épargne accumulé. Cela peut être une bonne option si vous envisagez d’y placer une somme conséquente sur le long terme.
  4. Lire attentivement les conditions générales du contrat : Ne vous fiez pas uniquement à la brochure commerciale. Prenez le temps de lire les conditions générales pour comprendre les frais réels appliqués, en particulier les frais d’arbitrage et de sortie.
  5. Demander des simulations de rendement net de frais : Avant de choisir un PER, demandez à l’établissement financier une simulation de rendement net de frais en fonction de votre horizon de placement. Cela vous donnera une vision plus claire de ce que vous pouvez espérer obtenir à la fin de votre investissement.

Conclusion sur les frais

Choisir un PER avec des frais trop élevés est une erreur courante, mais évitable. En prenant le temps de comparer les offres et de vous renseigner sur les coûts réels, vous pouvez maximiser le rendement de votre épargne. Les frais peuvent sembler complexes à première vue, mais leur impact sur votre capital à long terme justifie de leur accorder toute votre attention. Mieux vous maîtriserez ces coûts, plus votre PER sera performant.

Erreur n°2 : Ne Pas Diversifier les Supports d’Investissement

Une autre erreur fréquente des épargnants lorsqu'ils investissent dans un Plan d’Épargne Retraite (PER) est de ne pas diversifier suffisamment les supports d’investissement. Beaucoup préfèrent se concentrer sur des placements jugés plus sûrs, comme les fonds en euros. Toutefois, cette stratégie peut limiter considérablement le potentiel de croissance de leur épargne. Une diversification insuffisante expose également à un risque important si les conditions économiques changent. La clé d'une gestion efficace du PER repose sur un équilibre entre sécurité et dynamisme.

Pourquoi la diversification est-elle cruciale ?

La diversification consiste à répartir son épargne sur plusieurs types de supports afin de réduire le risque global tout en optimisant le rendement. Il s’agit de ne pas mettre tous ses œufs dans un même panier. Investir l’ensemble de son épargne dans un seul type de support, comme les fonds en euros, limite les gains potentiels. Investir uniquement en actions peut rendre votre portefeuille plus vulnérable aux variations de marché.

Les principaux types de supports d’investissement dans un PER sont les suivants :

  1. Fonds en euros : Ils sont très sécurisés car le capital investi est garanti, mais leur rendement est faible. Les fonds en euros sont exposés aux obligations d'État, ce qui signifie que leur performance dépend largement des taux d'intérêt. Dans un contexte de taux bas, les fonds en euros peinent à offrir un rendement attractif. 

Toujours au sujet du fonds en euros, il faut savoir que chaque société d’assurance propose le sien, et que les rendements obtenus peuvent varier d’un assureur à l’autre. Le partenaire de Cashbee, la MIF (une société d’assurance mutualiste de plus de 150 ans d’existence) propose un des fonds euros les plus attractifs du marché, en termes de rendement net versé.

  1. Unités de compte (UC) : Ce sont des supports investis en actions, obligations, fonds immobiliers (SCPI, OPCI), matières premières, métaux précieux, private equity ou encore ETF (fonds indiciels cotés). Ils ne garantissent pas le capital, mais permettent de viser une performance potentiellement plus élevée sur le long terme, notamment grâce aux actions. Leur valeur fluctue en fonction des marchés financiers.

  2. Fonds diversifiés ou à gestion pilotée : Certains PER, dont le PER Cashbee proposent une gestion pilotée (aussi appelé gestion sous mandat), où des professionnels de l’investissement ajustent la répartition entre les fonds en euros et les unités de compte en fonction de votre profil de risque et de votre horizon de placement. C’est une bonne solution pour ceux qui veulent diversifier sans devoir s’occuper eux-mêmes de la sélection des placements.

Exemple concret de l’impact de la diversification

Imaginons deux épargnants, Sophie et Paul, qui investissent chacun 10 000 euros sur leur PER :

  • Sophie place tout son capital en fonds en euros, avec un rendement moyen de 1,5 % par an.
  • Paul diversifie son PER avec 50 % en fonds en euros et 50 % en unités de compte investies en actions, générant un rendement moyen de 4 % par an sur la partie UC.

Au bout de 20 ans, en supposant que les rendements restent stables, voici ce que cela donnerait :

  • Sophie obtiendrait un capital final d'environ 13 500 euros.
  • Paul, avec un portefeuille de placements diversifiés, disposerait d’un capital d’environ 17 000 euros.

Paul a ainsi réussi à obtenir environ 3 500 euros de plus que Sophie, grâce à la meilleure performance de la partie investie en unités de compte. Cela souligne l'importance de la diversification pour dynamiser le rendement de son PER.

Quels sont les risques d'une diversification insuffisante ?

Ne pas diversifier son PER revient à prendre deux risques principaux :

  1. Le risque d’un rendement insuffisant : En plaçant la totalité de son épargne en fonds en euros, on limite la capacité de son épargne à croître. Avec des rendements qui peinent à dépasser l’inflation, votre épargne pourrait même perdre de la valeur en termes réels.
  2. Le risque de dépendance à un seul type de support : Les fonds en euros sont sensibles à la baisse des taux d'intérêt. Si les taux restent bas sur une longue période, les rendements des fonds en euros peuvent encore diminuer, réduisant ainsi les perspectives de croissance de votre épargne. Autre exemple, si vous n’investissez qu’en SCPI, vous exposez votre PER au risque d’un retournement durable du marché de l’immobilier.

Comment diversifier efficacement son PER ?

Pour bien diversifier son PER, il est important de répartir son épargne entre différentes classes d’actifs en fonction de son profil de risque et de son horizon de placement. Voici quelques conseils pour le faire :

  1. Privilégier un équilibre entre fonds en euros et unités de compte : Un bon compromis pour les épargnants prudents peut être de placer 60 % de leur épargne en fonds en euros et 40 % en unités de compte. Pour ceux qui acceptent plus de volatilité et de risques, afin de viser un rendement moyen plus élevé, une répartition inverse (40 % fonds en euros et 60 % UC) pourrait être plus adaptée.

  2. Adapter la répartition selon l'âge : Plus vous êtes jeune, plus vous pouvez vous permettre de privilégier les unités de compte et les investissements risqués, car vous avez le temps de compenser les fluctuations des marchés. À mesure que vous approchez du départ à la retraite, il peut être judicieux de sécuriser une plus grande part de votre épargne en augmentant la part des fonds en euros.

Astuce : il est possible de choisir une gestion pilotée à horizon. Cette méthode de gestion oblige le gestionnaire, dans les années précédant votre départ à la retraite de progressivement réduire la part des investissements risqués, au profit de placements sécurisés. Ainsi, vous dé-risquez automatiquement votre portefeuille.

  1. Choisir la gestion pilotée pour une diversification automatique : Si vous ne vous sentez pas à l’aise avec la gestion de votre portefeuille, optez pour la gestion pilotée. Les experts gestionnaires ajustent la répartition des fonds en fonction de votre profil et des conditions de marché, ce qui vous permet de bénéficier d’une diversification automatique.

  2. Diversifier au sein même des unités de compte : Pour maximiser la diversification, veillez à investir dans plusieurs types de supports d'unités de compte : actions, obligations, immobilier (via des placements en pierre papier comme des SCPI), matières premières, private equity, …. Cela réduit le risque lié à un secteur ou une classe d'actifs particulière.

Conclusion sur la diversification

La diversification est l’un des piliers de la réussite de votre Plan d’Épargne Retraite. En répartissant vos investissements sur plusieurs supports, vous pouvez lisser les risques et améliorer vos chances de rendement à long terme. Ne laissez pas la peur de la volatilité vous priver des opportunités offertes par les unités de compte et souvenez vous que les investissements sur un PER se font sur le (très) long terme, ce qui permet de faire face à des corrections de marché ponctuelles. Une stratégie de diversification adaptée à votre profil de risque est la clé pour faire fructifier votre épargne de manière sereine.

Erreur n°3 : Sous-estimer la Durée de Placement et l’Horizon de Retraite

L’un des principaux atouts du Plan d’Épargne Retraite (PER) est sa capacité à profiter de l’effet de capitalisation sur le long terme. Cependant, une erreur fréquente consiste à sous-estimer la durée de placement et à ne pas définir clairement son horizon de retraite. La durée pendant laquelle votre argent reste investi est cruciale pour maximiser les rendements. Plus votre horizon de placement est long, plus vous avez de chances de compenser les fluctuations des marchés financiers et de bénéficier d’une croissance soutenue de votre capital.

Pourquoi la durée de placement est-elle si importante ?

La durée de placement joue un rôle clé dans la performance de votre PER, notamment grâce à l'effet de capitalisation. Cet effet repose sur le principe des intérêts composés : les gains générés par votre épargne sont réinvestis, produisant à leur tour des gains. Plus la période pendant laquelle vous laissez votre épargne fructifier est longue, plus l'effet de capitalisation est puissant.

Exemple concret de l’effet de la durée sur la performance :

Prenons l'exemple de deux épargnants, Caroline et Julien, qui investissent chacun 200 euros par mois dans leur PER, mais avec des durées de placement différentes :

  • Caroline commence à 35 ans et investit pendant 25 ans, jusqu'à l'âge de 60 ans.
  • Julien commence à 45 ans et investit pendant 15 ans, jusqu'à l'âge de 60 ans.

En supposant un rendement moyen de 4 % par an, voici ce que cela donne au moment de leur retraite :

  • Caroline accumule un capital d’environ 96 000 euros grâce à la durée plus longue de son placement.
  • Julien, avec 10 ans de moins d’épargne, cumule environ 51 000 euros.

Malgré un effort d’épargne mensuel identique, la différence de capital à la retraite est presque du simple au double. Ce décalage s’explique par le fait que Caroline a profité plus longtemps de l’effet de capitalisation. Cet exemple montre que le temps est un allié précieux pour maximiser les gains sur son PER.

Les risques d’un horizon de placement mal évalué

Sous-estimer la durée de placement peut entraîner plusieurs inconvénients pour les épargnants, notamment :

  1. Un rendement global plus faible : En plaçant son argent sur une période trop courte, on laisse moins de temps aux intérêts composés pour produire leurs effets. Cela peut considérablement réduire le montant total accumulé à la retraite.

  2. Une prise de risque mal ajustée : L’horizon de placement détermine la répartition entre les supports sécurisés (comme les fonds en euros) et les supports plus dynamiques (comme les unités de compte). Un horizon trop court vous empêche de prendre des risques pour viser des rendements plus élevés, car il n’y a pas assez de temps pour compenser les baisses potentielles de marché.

Comment bien évaluer son horizon de placement ?

Pour tirer pleinement parti de votre PER, il est essentiel de définir un horizon de placement adapté à votre situation. Voici quelques conseils pour y parvenir :

  1. Définir votre âge de départ à la retraite : La première étape consiste à estimer à quel âge vous souhaitez partir à la retraite. Cela vous permettra de savoir combien de temps vous pouvez laisser votre argent investi sur votre PER. Par exemple, si vous avez 40 ans et souhaitez partir à la retraite à 65 ans, votre horizon de placement est de 25 ans.

  2. Adapter vos investissements à votre horizon de placement : Plus votre horizon de placement est long, plus vous pouvez vous permettre de diversifier votre épargne vers des supports plus risqués comme les unités de compte, qui offrent un potentiel de rendement supérieur. À l’inverse, si vous approchez de la retraite, il est préférable de sécuriser une partie de votre capital en augmentant la part des fonds en euros.

  3. Simuler l’évolution de votre épargne : Avant de souscrire à un PER, utilisez des simulateurs en ligne (comme celui de Cashbee par exemple) pour estimer le montant que vous pourriez accumuler en fonction de votre horizon de placement et de votre capacité d’épargne. Cela vous aidera à mieux visualiser l’importance de la durée dans la croissance de votre capital.

  4. Revoir régulièrement votre stratégie de placement : Les conditions de marché et votre situation personnelle évoluent au fil du temps. Il est donc important de faire un point régulier sur votre PER pour ajuster votre stratégie si nécessaire. 

Conclusion sur la durée de placement

Sous-estimer la durée de placement dans un PER est une erreur courante, mais évitable. En définissant clairement votre horizon de retraite et en ajustant vos investissements en conséquence, vous pouvez maximiser le rendement de votre épargne et atteindre vos objectifs plus sereinement. N’oubliez pas que la clé de la réussite repose sur la patience et la capacité à laisser le temps faire son œuvre grâce à l’effet des intérêts composés. Plus vous commencez tôt et plus vous laissez votre épargne fructifier, plus votre retraite sera confortable.

Erreur n°4 : Ne Pas Profiter des Avantages Fiscaux du PER

Le Plan d’Épargne Retraite (PER) présente un atout majeur pour les épargnants : ses avantages fiscaux. Pourtant, nombreux sont ceux qui ne profitent pas pleinement de ces opportunités. Bien utilisés, les dispositifs fiscaux liés au PER peuvent permettre de réduire significativement l’impôt sur le revenu, tout en constituant un capital pour la retraite. Ignorer ces avantages ou les mal comprendre peut être une erreur coûteuse qui réduit l'efficacité de votre épargne.

Quels sont les principaux avantages fiscaux du PER ?

Le PER propose plusieurs mécanismes fiscaux qui peuvent alléger la pression fiscale pendant la phase de constitution de l’épargne, et parfois même au moment de la retraite. Voici les principaux bénéfices fiscaux à ne pas négliger :

  1. Déduction des versements volontaires : L’un des principaux attraits du PER réside dans la possibilité de déduire les versements volontaires de son revenu imposable, dans certaines limites. Chaque année, les sommes que vous versez sur votre PER peuvent être déduites, dans la limite d’un plafond défini, de votre revenu imposable, ce qui permet de réduire directement votre impôt sur le revenu. Pour les salariés, ce plafond est de 10 % des revenus professionnels de l'année précédente, avec un minimum basé sur le PASS (Plafond Annuel de la Sécurité Sociale). Pour les travailleurs non salariés (TNS), ce plafond est plus élevé.

  2. Avantage fiscal lors des versements : Ce dispositif de déduction est particulièrement avantageux pour les contribuables situés dans des tranches d’imposition élevées. Par exemple, un épargnant dans la tranche marginale d’imposition de 30 % qui verse 5 000 euros sur son PER pourra économiser jusqu’à 1 500 euros d’impôt. Plus votre tranche d’imposition est élevée, plus cet avantage fiscal est intéressant.

  3. Choix de la fiscalité à la sortie : Au moment de la retraite, vous pouvez récupérer votre épargne sous forme de rente viagère ou de capital, ou une combinaison des deux. La fiscalité varie selon le mode de sortie et selon que vous avez déduit ou non vos versements à l’entrée. Pour les sommes déduites à l’entrée, la sortie en capital est partiellement taxée, mais cette imposition peut rester attractive si votre taux d’imposition à la retraite est inférieur à celui de votre vie active.

Pourquoi négliger ces avantages est une erreur ?

Ne pas profiter des avantages fiscaux du PER, c’est se priver d’un levier puissant pour augmenter la rentabilité de son épargne. En effet, les économies réalisées sur l’impôt peuvent être réinvesties dans votre épargne retraite, permettant ainsi de constituer un capital plus conséquent à long terme.

Exemple concret : Imaginons deux contribuables, Claire et Jean, qui ont chacun un revenu imposable de 60 000 euros et qui sont tous deux dans la tranche marginale d’imposition de 30 %. Claire décide de verser 4 000 euros sur son PER, tandis que Jean ne le fait pas. Claire pourra déduire ces 4 000 euros de son revenu imposable et économisera ainsi 1 200 euros d’impôt cette année (30 % de 4 000 euros). Si elle réinvestit ces 1 200 euros dans son PER, elle profite d’un double avantage : une réduction immédiate d’impôt et une épargne supplémentaire qui fructifie.

À l’inverse, Jean qui n’a pas profité de cet avantage fiscal paye un impôt plus élevé et n’a pas optimisé son épargne retraite. Sur plusieurs années, cette différence peut représenter plusieurs milliers d’euros de capital supplémentaire pour Claire à la retraite.

Comment maximiser les avantages fiscaux de son PER ?

  1. Adapter les versements à sa tranche marginale d’imposition : Pour profiter au maximum de la déduction fiscale, il est essentiel de planifier ses versements en fonction de sa tranche d’imposition. Les contribuables dans des tranches élevées (30 %, 41 %, 45 %) ont tout intérêt à maximiser les versements déductibles. Pour ceux dans des tranches plus basses, l’intérêt fiscal est moindre, mais il reste intéressant si l’objectif principal est la constitution d’un capital retraite.

  2. Utiliser les plafonds non consommés des années précédentes : Si vous n’avez pas utilisé tout votre plafond de déduction les années précédentes, vous pouvez reporter cette somme et augmenter la déduction pour l’année en cours. Cela permet de rattraper des années où vous n’avez pas pu ou voulu verser sur votre PER. C’est une opportunité pour réaliser un versement exceptionnel et profiter d’une réduction d’impôt plus importante.

  3. Simuler la fiscalité de la sortie : Il est crucial de réfléchir à la fiscalité de la sortie dès le début, pour éviter les mauvaises surprises. En fonction de votre situation, il peut être plus avantageux de choisir une sortie en capital partiellement imposée plutôt qu'une rente viagère. Faire une simulation avec un conseiller financier peut vous aider à choisir la meilleure option.

  4. Profiter des possibilités de déblocage anticipé : Bien que le PER soit un produit destiné à la retraite, certaines situations permettent un déblocage anticipé (acquisition de la résidence principale, décès du conjoint, invalidité, etc.). Si vous êtes dans l’une de ces situations, il peut être judicieux d’en profiter, mais il est essentiel de bien évaluer l’impact fiscal de cette décision pour ne pas perdre les avantages accumulés.

Conclusion sur les avantages fiscaux

Ne pas profiter des avantages fiscaux offerts par le PER, c’est risquer de passer à côté d’importantes économies d’impôt et d’une opportunité de maximiser son épargne retraite. La déduction des versements et la gestion de la fiscalité à la sortie sont des leviers puissants pour optimiser son capital. En planifiant soigneusement les versements et en s’assurant de comprendre les options fiscales du PER, les épargnants peuvent non seulement alléger leur fiscalité, mais aussi se constituer une retraite plus confortable. Une bonne connaissance de ces mécanismes permet de faire du PER un outil de préparation à la retraite à la fois performant et avantageux sur le plan fiscal.

À titre d'information, sachez que Cashbee propose un simulateur gratuit, permettant de calculer le montant optimal à verser sur un PER afin de maximiser l'avantage fiscal.

Erreur n°5 : Ne Pas Planifier la Sortie du PER 

Un Plan d’Épargne Retraite (PER) ne se limite pas à la phase d’accumulation du capital. La manière dont vous choisissez de récupérer votre épargne à la retraite est tout aussi importante, car elle influence directement la fiscalité et le montant final dont vous disposerez. Ne pas planifier la sortie de votre PER est une erreur fréquente qui peut conduire à des choix inadaptés, des prélèvements fiscaux non anticipés, ou encore une rente insuffisante pour compléter vos revenus de retraite. Une sortie bien réfléchie vous permettra de profiter pleinement de votre épargne et d'optimiser les avantages fiscaux.

Quelles sont les options de sortie d’un PER ?

Au moment de la retraite, le PER offre plusieurs options pour récupérer votre épargne, chacune avec ses propres avantages et implications fiscales. Il est crucial de les comprendre pour choisir celle qui correspond le mieux à vos besoins et à votre situation financière :

  1. Sortie en capital : Vous pouvez décider de récupérer tout ou partie de votre épargne sous forme de capital. Cette option est intéressante pour ceux qui souhaitent disposer d’un montant important d’un coup, par exemple pour financer un projet de vie (voyages, travaux, aide à la famille). La sortie en capital peut être totale ou fractionnée, c'est-à-dire répartie en plusieurs versements pour lisser l'impact fiscal.

  2. Sortie en rente viagère : Vous pouvez également opter pour une rente viagère, c’est-à-dire un revenu régulier versé à vie. Cette solution assure une source de revenus complémentaire pour la retraite, ce qui est particulièrement sécurisant si vous craignez de vivre plus longtemps que prévu et de manquer de ressources. La rente est calculée en fonction du capital accumulé et de votre espérance de vie au moment du départ en retraite.

  3. Combinaison des deux : Il est aussi possible de combiner les deux options en optant pour une partie en capital et une partie en rente. Cela permet de répondre à des besoins à court terme tout en assurant une rente pour sécuriser vos revenus sur le long terme.

Les conséquences fiscales d’une sortie mal planifiée

Ne pas planifier la sortie de votre PER peut entraîner des conséquences fiscales défavorables. Voici les principaux pièges à éviter :

  1. Une imposition mal anticipée : La fiscalité de la sortie varie en fonction du mode choisi et de la nature des versements effectués lors de la phase d’épargne. Par exemple, pour les sommes qui ont bénéficié d’une déduction fiscale à l’entrée, la sortie en capital est partiellement soumise à l’impôt sur le revenu, tandis que les plus-values sont soumises aux prélèvements sociaux (17,2 %). En revanche, pour une sortie en rente, la rente est imposée en fonction du régime des rentes viagères à titre gratuit ou onéreux, selon un barème lié à votre âge au moment de la liquidation.
    Un épargnant qui retire tout son capital d’un coup risque de voir son revenu imposable fortement augmenter l’année de la sortie, le faisant passer dans une tranche d’imposition plus élevée. Cela peut réduire significativement le montant net récupéré.

  2. Le risque de surconsommation : En optant pour une sortie en capital, certains épargnants peuvent être tentés de dépenser rapidement une grande partie de leur épargne, sans penser à la durabilité de leurs ressources à long terme. Ce risque est particulièrement présent si le montant perçu est utilisé pour des projets non prioritaires, sans assurer la sécurisation des besoins futurs.

Comment bien planifier la sortie de son PER ?

  1. Évaluer ses besoins à la retraite : La première étape consiste à estimer vos besoins financiers à la retraite. Aurez-vous besoin de liquidités pour financer des projets spécifiques, comme l'achat d'un bien immobilier ou des travaux ? Ou bien est-ce que votre priorité est de compléter vos revenus de manière régulière ? Cette réflexion doit être menée suffisamment tôt pour orienter la préparation de votre retraite.

  2. Simuler les différentes options de sortie : De nombreux simulateurs en ligne vous permettent de visualiser l’impact fiscal de chaque option de sortie. Il est conseillé de réaliser ces simulations pour évaluer le montant net que vous percevrez en capital ou en rente. Vous pouvez également vous faire accompagner par un conseiller financier qui saura vous aiguiller en fonction de votre situation personnelle.

  3. Adapter sa stratégie en fonction de sa tranche d’imposition : Pour éviter de subir une forte imposition l’année de la sortie, il peut être judicieux de choisir une sortie en capital fractionnée, qui permet de répartir la fiscalité sur plusieurs années. De plus, il est important de prendre en compte votre taux d'imposition au moment de la sortie : si celui-ci est plus faible que pendant votre vie active, cela peut rendre la sortie en capital plus avantageuse.

  4. Considérer la gestion pilotée en phase de retraite : Une fois à la retraite, il est possible de continuer à faire fructifier une partie de votre capital si vous optez pour une sortie progressive ou en rente. Dans ce cas, la gestion pilotée permet de sécuriser une partie de l’épargne tout en continuant à dynamiser une autre, pour maximiser le rendement même après le départ à la retraite.

Conclusion sur la planification de la sortie

Planifier la sortie de votre PER est une étape essentielle pour maximiser le montant de votre retraite et minimiser l’impact fiscal. Que vous choisissiez une sortie en capital, en rente ou une combinaison des deux, il est crucial de le faire en connaissance de cause et en fonction de vos besoins. Une sortie mal anticipée peut réduire considérablement le montant net que vous toucherez, alors qu’une planification adaptée vous permettra de profiter pleinement des fruits de votre épargne. N’hésitez pas à prendre conseil (auprès des experts de Cashbee par exemple) pour évaluer la solution la plus avantageuse et faire en sorte que votre PER vous accompagne sereinement tout au long de votre retraite.

Conclusion : Maximisez les Bénéfices de votre Plan d’Épargne Retraite en Évitant ces Erreurs

Le Plan d’Épargne Retraite (PER) est un outil puissant pour préparer sereinement sa retraite, mais il nécessite une gestion rigoureuse pour être pleinement efficace. Comme nous l'avons vu, de nombreuses erreurs peuvent réduire la performance de votre PER et diminuer le capital que vous espérez accumuler pour vos vieux jours.

Parmi les erreurs les plus courantes, choisir un PER aux frais trop élevés peut grignoter vos rendements sur le long terme. Ne pas diversifier vos investissements limite votre potentiel de croissance et vous expose à des risques mal gérés. Sous-estimer la durée de placement réduit l’effet de la capitalisation, privant ainsi votre épargne de l’un de ses plus grands atouts. Ne pas profiter des avantages fiscaux offerts par le PER, c’est passer à côté d’une opportunité de réduire votre impôt tout en augmentant votre capital retraite. Enfin, ne pas planifier la sortie de votre PER peut engendrer une fiscalité défavorable et compromettre la bonne gestion de vos ressources une fois à la retraite.

Pour tirer le meilleur parti de votre PER, il est crucial de comprendre ces écueils et de prendre des décisions éclairées à chaque étape de votre parcours de préparation à la retraite. Un PER bien choisi, bien diversifié, avec une stratégie de placement adaptée à votre horizon de retraite et une sortie planifiée intelligemment peut vous assurer une retraite plus confortable et sécurisée.

En évitant ces erreurs courantes, vous pourrez transformer votre PER en un véritable allié pour anticiper sereinement l’avenir et profiter pleinement de votre retraite. Prenez le temps de bien vous informer, de comparer les offres et de solliciter un conseiller si besoin : votre futur vous en remerciera.

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