L’investissement en immobilier (qu’on appelle aussi l’investissement dans la pierre, dans le langage commun) est très populaire en France. Il répond à l’objectif de nombreux investisseurs qui cherchent des placements qui génèrent des revenus réguliers et qui proposent un rendement attractif pour un risque mesuré. Mais l’achat puis la gestion d’un ou plusieurs biens immobiliers mis à la location est compliqué, chronophage et exige beaucoup de capitaux au départ.
L’investissement dans l’immobilier via une SCPI permet aux épargnants qui souhaitent placer une partie de leurs économies dans la pierre de pallier ces inconvénients. En effet, l’achat de parts de SCPI peut se faire à partir de sommes relativement modestes. En outre, c’est l’équipe de gestionnaires de la SCPI qui trouvent, acquièrent et gèrent les biens immobiliers pour le compte des souscripteurs de la SCPI.
L’investissement en SCPI est donc un moyen pour des investisseurs d’accéder à un portefeuille diversifié de biens immobiliers, afin de générer un rendement financier régulier, tout en prenant un risqué mesuré.
Analysons maintenant dans le détail le fonctionnement des SCPI, afin de valider qu’elles remplissent bien les objectifs visées par leurs souscripteurs.
L’acronyme SCPI veut dire Société Civile en Placements Immobilier. C’est une forme juridique de société qui a été créée spécifiquement afin de faciliter les investissements dans des biens immobiliers, à partir de montants relativement modestes.
En France, il en existe actuellement plus de 200 de différentes tailles, gérées par une quarantaine de sociétés de gestion. Ces gestionnaires adoptent des stratégies d’investissement différentes. En conséquence, certaines SCPI se spécialisent sur un type de bien immobilier, ou une région, alors que d’autres cherchent à maximiser la diversification (par type et par géographie) des actifs immobiliers en portefeuille.
Une SCPI de rendement est un type de SCPI particulier dont l'objectif principal est de distribuer des revenus réguliers à ses investisseurs (qu’on appelle aussi ses associés, ou ses souscripteurs).
Une SCPI de rendement se distingue par ses caractéristiques spécifiques, à commencer par sa nature et son objectif. Comme pour les autres formes de SCPI, la SCPI de rendement est une société civile dont l'activité consiste principalement à acquérir, gérer et valoriser un patrimoine immobilier locatif. Mais contrairement à la SCPI de plus-value, elle entreprend ces activités en vue de distribuer des revenus réguliers à ses associés. Elle met donc l'accent sur la génération de revenus stables provenant des loyers perçus sur les biens immobiliers acquis et en portefeuille.
De cet objectif découle une stratégie d’investissement précise. Les SCPI de rendement investissent généralement dans des biens immobiliers commerciaux (bureaux, commerces, locaux d'activité) ou résidentiels (logements locatifs), en sélectionnant des actifs susceptibles de générer des revenus locatifs constants et prévisibles. La SCPI de rendement cherchera aussi à diversifier son portefeuille immobilier afin de réduire les risques liés à la vacance locative ou à la défaillance des locataires.
Conformément à leur vocation, ces sociétés distribuent la majeure partie des loyers perçus sous forme de dividendes à leurs associés. Les revenus locatifs nets, déduits des frais de gestion et des charges, sont typiquement distribués trimestriellement, mais il existe des SCPI de rendement qui effectuent des distributions sur une base mensuelle.
Le rendement d'une SCPI de rendement est calculé en rapportant le dividende distribué au prix d’acquisition de la part. Ce rendement est exprimé sous forme de taux et représente le pourcentage du dividende versé par rapport au capital investi dans la SCPI. Les investisseurs recherchent souvent les SCPI de rendement pour bénéficier d'un revenu passif régulier, afin d’améliorer et d’augmenter leurs revenus mensuels.
En résumé, une SCPI de rendement se distingue par sa focalisation sur la distribution de revenus réguliers et stables, en provenance des loyers perçus sur un portefeuille immobilier diversifié.
Une SCPI fiscale est un autre type spécifique de SCPI qui offre des avantages fiscaux aux investisseurs. Pour ce faire, les SCPI fiscales investissent principalement dans des biens immobiliers répondant à des critères spécifiques définis par la réglementation fiscale, dans le but de bénéficier d'incitations fiscales.
Plus précisément, les SCPI fiscales investissent dans des biens immobiliers répondant à des critères spécifiques définis par la loi, tels que des logements neufs destinés à la location ou des biens situés dans des zones géographiques ciblées par les dispositifs fiscaux.
L'objectif principal des SCPI fiscales est de permettre à leurs associés de bénéficier d'avantages fiscaux, tels que des réductions d'impôts sur le revenu ou des dispositifs de défiscalisation, en contrepartie de leur investissement dans cette SCPI.
Pour parvenir à cet objectif, les investisseurs dans les SCPI fiscales s'engagent généralement sur une période déterminée et relativement longue, qui correspond à la durée d'application des incitations fiscales. Cette période peut varier en fonction du dispositif fiscal visé (par exemple, Pinel, Malraux, etc.).
Les SCPI fiscales sont souvent utilisées par les investisseurs comme un moyen de diversifier leur portefeuille et de bénéficier d'avantages fiscaux, tout en investissant dans l'immobilier. Avant d'investir dans une SCPI fiscale, il est recommandé de consulter un conseiller financier et/ou un fiscaliste pour analyser et valider les avantages fiscaux potentiels associés à ce type d'investissement.
Une SCPI de plus-value est une Société Civile de Placement Immobilier dont l'objectif principal est de générer des plus-values à long terme pour ses investisseurs. Contrairement aux SCPI de rendement qui privilégient la distribution régulière de revenus locatifs, les SCPI de plus-value se concentrent sur l'appréciation du capital investi grâce à l'acquisition, à la gestion et à la revente d'actifs immobiliers.
Voici les caractéristiques principales d'une SCPI de plus-value :
Stratégie d'investissement : Les SCPI de plus-value acquièrent des biens immobiliers dans le but de les valoriser à long terme. Elles peuvent cibler des actifs offrant un fort potentiel de valorisation, tels que des immeubles à réhabiliter ou des emplacements stratégiques dans des zones en développement.
Horizon d'investissement : La durée de détention des actifs par une SCPI de plus-value est généralement plus longue que celle des SCPI de rendement. Les investisseurs doivent être prêts à investir sur le long terme pour bénéficier de la stratégie de valorisation du capital.
Risque et rendement : Les SCPI de plus-value peuvent comporter un niveau de risque plus élevé que les SCPI de rendement, car la valorisation des actifs dépend souvent de la capacité de la société de gestion à identifier et à exploiter des opportunités d'investissement rentables. Les rendements potentiels peuvent également être plus élevés, mais ils sont généralement réalisés à plus long terme.
Gestion professionnelle : Comme pour toutes les SCPI, la gestion d'une SCPI de plus-value est assurée par une société de gestion spécialisée. Celle-ci est chargée de sélectionner les actifs immobiliers, de les gérer et de les valoriser dans l'intérêt des investisseurs.
Distribution de revenus : Contrairement aux SCPI de rendement qui distribuent régulièrement des revenus aux investisseurs sous forme de dividendes, les SCPI de plus-value peuvent choisir de réinvestir les bénéfices générés par la valorisation des actifs pour maximiser le potentiel de croissance du capital.
En résumé, une SCPI de plus-value est une forme d'investissement immobilier collectif axée sur la valorisation du capital à long terme. Elle vise à générer des plus-values en capital grâce à l'appréciation des actifs immobiliers détenus par la SCPI. Avant d'investir dans une SCPI de plus-value, il est essentiel de comprendre sa stratégie d'investissement, ses risques potentiels et ses perspectives de rendement à long terme.
L'investissement en Sociétés Civiles de Placement Immobilier constitue une solution attractive pour les investisseurs qui souhaitent investir dans l’immobilier (sans en subir les contraintes liées à la gestion administrative d’un ou plusieurs biens et leurs locataires) et qui recherchent des revenus réguliers.
Le rendement ciblé figure ainsi parmi les principaux avantages recherchés par les investisseurs.
Les SCPI de rendement distribuent généralement des revenus réguliers à leurs souscripteurs, sous forme de loyers perçus sur les biens immobiliers détenus. Ces distributions de revenus, versées mensuellement ou trimestriellement, ou encore annuellement peuvent constituer un complément de revenu intéressant pour certains types d’investisseurs. Ainsi, pour les personnes à la retraite ce type de placement peut venir compléter la pension mensuelle dont ils bénéficient.
En plus des revenus réguliers, les investisseurs en SCPI peuvent également bénéficier du potentiel de plus-value découlant de l'appréciation de la valeur des actifs immobiliers en portefeuille. Cependant, il est important de rappeler que la valeur des parts d’une SCPI peut fluctuer en fonction du marché immobilier, à la hausse, … comme à la baisse.
Les SCPI permettent aux investisseurs d’investir dans différents types de biens immobiliers qu’ils auraient du mal à pouvoir acquérir en direct. En effet, un épargnant individuel pourrait trouver des biens résidentiels, comme un appartement ou une maison à acquérir et à mettre à la location. Il serait beaucoup plus compliqué de répliquer cette démarche pour acquérir des boutiques ou des commerces. Et très difficile à faire dans le domaine de l’immobilier de bureaux ou encore d’hôtels, à moins d’être très fortuné et y consacrer beaucoup de temps.
L’achat de quelques parts d’une SCPI diversifiée peut donner accès à des biens commerciaux de différents types (bureaux, commerces, locaux d'activité) et résidentiels (logements locatifs), dans différentes villes / pays, sans avoir à déployer un capital significatif. Autrement dit, les SCPI permettent aux investisseurs d'investir dans l'immobilier avec des montants bien plus modestes par rapport à l'achat direct. Dans la pratique, les parts de SCPI sont généralement accessibles à partir de quelques centaines d'euros, ce qui rend ce placement beaucoup plus accessible.
Investir dans une SCPI permet donc de diversifier son portefeuille d'investissements. Les SCPI ont vocation à acheter et détenir un portefeuille immobilier diversifié, ce qui répartit les risques liés à un seul bien ou à un seul secteur immobilier.
La recherche de biens immobiliers, les procédures d’achat et la gestion des actifs détenus par une SCPI est confiée à une société de gestion professionnelle. Cela décharge les souscripteurs des tâches (potentiellement chronophages et contraignantes) de gestion locative. En effet, la recherche de locataires, la maintenance du bien loué et la gestion administrative liée à la propriété immobilière peuvent prendre beaucoup de temps.
Enfin et pour rappel, les SCPI sont soumises à une réglementation stricte et à la supervision de l’Autorité des Marchés Financiers (AMF), ce qui offre une certaine sécurité et transparence à leurs souscripteurs. Ainsi, les SCPI doivent régulièrement publier des informations financières, avec l’obligation d’être gérées dans l'intérêt des associés.
En résumé, l'investissement en SCPI offre aux investisseurs la possibilité de bénéficier des revenus provenant de l'immobilier locatif sans les contraintes de gestion directe. Le placement en SCPI permet de diversifier son portefeuille et d’accéder à des investissements professionnels dans le secteur immobilier, à partir de montants relativement faibles.
L'investissement en SCPI présente plusieurs risques auxquels les investisseurs doivent être attentifs. Voici les principaux dangers associés à un investissement en SCPI :
Comme tout investissement, celui en SCPI comporte un risque de perte en capital. La valeur des parts peut fluctuer en fonction de l'évolution du marché immobilier et des conditions économiques. Il est possible que les investisseurs ne récupèrent pas l'intégralité de leur investissement initial lors de la revente des parts.
Les performances financières des SCPI dépendent largement de la santé du marché immobilier. Des conditions économiques défavorables (par exemple, récession économique, augmentation du chômage, hausse des taux d’intérêt) peuvent affecter négativement le marché de l’immobilier et donc la valorisation des actifs détenus par la SCPI. Cela aura deux conséquences négatives potentielles.
Premièrement, la SCPI pourrait recevoir moins de loyers, et donc être contrainte de réduire les revenus distribués aux investisseurs. Deuxièmement, la valeur des parts de la SCPI pourrait être ajustée à la baisse, afin de refléter la baisse des prix de l’immobilier. Un souscripteur qui souhaite vendre tout ou une partie de ses parts devra alors tenir compte de cette baisse, qui peut conduire à des pertes en capital.
Les SCPI peuvent subir des périodes de vacance locative si les biens immobiliers détenus ne sont pas loués ou si les locataires actuels ne renouvellent pas leur bail, en attendant de trouver de nouveaux locataires. Pendant la période de vacance, la SCPI ne reçoit pas de loyer sur les surfaces inoccupées et ses revenus baissent, impactant la rentabilité financière de la SCPI.
Par construction, toutes les SCPI sont exposées au risque du marché immobilier. Mais certaines SCPI se spécialisent dans l’achat et la gestion d’un certain type de bien immobilier, comme par exemple l’immobilier de bureaux. Celles-ci s’exposent à un risque de concentration par type d'actif. D’autres peuvent dépendre fortement d’un seul ou d’une poignée de locataires importants. Ce qui les expose au risque d’un départ ou la défaillance d’un de ces locataires clés.
Les parts de SCPI ne sont pas aussi liquides que les actions cotées en bourse, et que l’on peut acheter ou vendre tous les jours où la bourse est ouverte, ou l’argent déposé sur un livret A, accessible en permanence.
La plupart des SCPI proposent des mécanismes de rachat permettant aux investisseurs de revendre leurs parts, typiquement une ou deux fois par mois. Il est important de noter que ces opérations peuvent être soumises à des restrictions (comme des délais de rachat ou des frais) et ne sont pas garanties en période de marché défavorable. Autrement dit, lorsque les volumes de ventes demandés par les souscripteurs augmentent fortement, la SCPI se réserve le droit de retarder ces transactions souhaitées si, au même moment, la SCPI ne peut trouver des acheteurs pour les parts proposées à la vente.
La performance d'une SCPI, et le rendement qu’elle délivre, dépend également grandement de la qualité de sa gestion. Ainsi, une équipe de gestion peut se distinguer par la qualité des biens immobiliers qu’elle sélectionne (et donc sa connaissance du marché immobilier), la robustesse financière et la loyauté des locataires retenus et le contrôle des coûts d’entretien et administratifs courants. L’ensemble de ces éléments vont favorablement impacter la régularité et le niveau du rendement financier servi. Inversement, une mauvaise sélection d'actifs et de locataires peut peser sur le rendement et la valorisation des parts de la SCPI.
Les distributions de revenus des SCPI ne sont pas garanties. Elles peuvent varier en fonction des performances locatives, des coûts de gestion et d'autres facteurs. Les investisseurs doivent comprendre que les rendements passés ne préjugent pas des rendements futurs, et que les distributions peuvent fluctuer.
Pour minimiser ces risques, il est recommandé aux investisseurs de diversifier leur portefeuille d'investissements, de se renseigner sur les caractéristiques spécifiques de chaque SCPI (notamment sa stratégie d'investissement, sa gestion, son historique de performance) et de consulter des conseillers financiers ou des experts immobiliers avant de prendre des décisions d'investissement.
Il est important de noter que le recours à un financement pour investir en SCPI comporte des risques, notamment celui d'augmenter l'endettement de l'investisseur et de rendre l'investissement plus sensible aux fluctuations du marché immobilier. Avant d'opter pour une stratégie de financement spécifique, il est conseillé de consulter un conseiller financier ou un professionnel spécialisé en investissement immobilier pour évaluer les avantages, les risques et les implications fiscales associés à chaque option. La capacité d'emprunt, le profil de risque et les objectifs d'investissement de chaque individu doivent être pris en compte lors du choix d'une stratégie de financement appropriée pour un investissement en SCPI.
Lorsqu'on envisage d'investir dans une SCPI, plusieurs alternatives de financement peuvent être utilisées pour en acquérir les parts. Voici quelques-unes des stratégies les plus communes en la matière.
Vous pouvez tout simplement déployer votre épargne et la placer dans une SCPI. Cela s’appelle le financement sur fonds propres. Et utiliser ses propres fonds pour acheter des parts de SCPI est sans doute la méthode la plus directe et la plus simple.
Mais utiliser vos économies n’est pas la seule méthode de financement possible. En effet, bon nombre d’investisseurs en SCPI contractent un emprunt bancaire pour financer tout ou une partie de leurs achats de parts. Cet emprunt bancaire s’assimile à un crédit immobilier.
Comme pour un crédit immobilier (aussi appelés prêts hypothécaires), ces emprunts peuvent être sollicités auprès de banques. Ces dernières sont généralement disposées à accorder des prêts de ce type car elles savent que l’emprunt sera dédié à un investissement relativement sûr (un portefeuille d’actifs immobiliers) générant des revenus locatifs réguliers.
En procédant ainsi, les investisseurs comptent sur l’effet de levier pour booster le rendement de leur placement. Il s’ensuit que la technique de financement par emprunt ne fait sens que lorsque le taux de rendement (anticipé) de la SCPI est supérieur au taux d’intérêt de l’emprunt.
Ce dernier point souligne également le risque associé à cette démarche : si le taux de rendement réel de la SCPI chute (par exemple parce que le taux de vacance augmente fortement), l’investisseur ayant financé une partie de son investissement par emprunt bancaire peut se retrouver à devoir plus d’intérêts à la banque que les revenus qu’il perçoit de la SCPI.
Certaines compagnies d’assurance proposent de prêter de l’argent contre la valeur d’un portefeuille d’actifs, selon la qualité, la volatilité et le risque de celui-ci. Plus les actifs seront perçus comme peu risqués et générant des revenus stables, et plus l’assureur sera susceptible de vouloir le financer. Cela s’appelle un crédit Lombard.
Le crédit Lombard peut être utilisé par les investisseurs qui logent les parts des SCPI au sein de leurs contrats assurance vie, dans la mesure où ce placement est typiquement perçu comme étant relativement peu risqué. Le crédit Lombard constitue ainsi une autre façon de financer l’acquisition de parts de SCPI, et donc de créer un effet de levier pour l’investisseur. En ce faisant, celui-ci s’expose aux mêmes risques qu’en utilisant un crédit bancaire pour investir en SCPI.
L’acte d’achat de parts de SCPI est relativement simple. Il doit être précédé d’une phase d’étude de marché, lors de laquelle vous faites vos recherches et votre analyse comparative des SCPI disponibles. Si vous ne savez pas par où commencer, internet peut aider, mais vous pouvez également contacter des spécialistes en gestion de patrimoine. Les conseillers en investissement financiers (CIF) de Cashbee seraient - par exemple - heureux de vous aider.
N’hésitez pas à en consulter plusieurs, tout simplement pour obtenir des points de vue divers et complémentaires.
Pensez à aborder tous les sujets et caractéristiques clefs de l’investissement en SCPI, dont notamment la stratégie d’investissement de la société civile, la diversité (ou pas) du portefeuille actuel et visé et les indicateurs traditionnels spécifiques aux SCPI comme le taux d’occupation financier, le délai de jouissance … Rassurez-vous l’ensemble de ces indicateurs, propres aux investissements en SCPI, sont listés et expliqués dans la suite de cet article.
Les parts de SCPI peuvent être détenues “en direct”. C’est-à-dire que la SCPI va tenir un registre lui permettant de suivre l’identité et le nombre de ses souscripteurs, ainsi que le nombre de parts que chacun d’entre eux détient. Typiquement ce registre est tenu par une société financière comme une banque, qui remplira le rôle de teneur de compte. Mais dans la pratique, c’est la SCPI qui se charge des échanges contractuels et administratifs avec le teneur de compte. Ainsi, l’investisseur n’a qu’un seul interlocuteur, la SCPI.
Il est également possible de loger les parts de SCPI au sein d’une enveloppe fiscale spécifique, comme par exemple un contrat assurance vie ou encore un PEA (Plan d’Épargne Retraite). Cela permet au souscripteur de la SCPI de bénéficier de certains avantages fiscaux, mais en contrepartie de quoi il doit tenir compte des frais de gestion du contrat qui lui seront facturés tous les ans par l’assureur.
C’est un évidence mais il faut également que vous compariez le montant que vous souhaitez placer dans une SCPI avec le montant minimal que celle-ci impose à ses souscripteurs. Car ce seuil d’investissement minimum peut varier d’une SCPI à une autre
C’est l’acte d’achat à proprement parler, à placer auprès de votre intermédiaire financier. Avant d’accepter votre ordre d’achat, sachez que cet intermédiaire, qu’il soit un courtier en ligne ou un conseiller financier de votre banque, doit vous poser un certain nombre de questions, lui permettant de déterminer si l’investissement que vous souhaitez faire s’accorde avec votre profil de risque.
Au-delà de s’assurer que ce placement en SCPI vous convient, et correspond bien à vos objectifs financiers, votre horizon de placement et votre compréhension et goût pour le risque, le courtier doit également vérifier votre identité.
Cela se fait par une procédure communément appelé la procédure KYC (pour “Know-Your-Client”) dont une partie consiste à récupérer un certains nombre de documents officiels (pièce d’identité en cours de validité notamment) qui permettront de vérifier votre identité, et l’origine des fonds destinés à l’investissement en SCPI.
Cela peut paraître fastidieux, mais les intermédiaires financiers et la SCPI sont des entités réglementées qui doivent faire ces diligences avant de pouvoir accepter l’argent d’un investisseur potentiel. Autrement dit, si votre intermédiaire ne vous soumet pas à un bref questionnaire pour tester vos connaissances financières, et ne valide pas votre identité … méfiez-vous. Il pourrait s’agir d’une arnaque.
L’achat de parts de SCPI se solde par une confirmation écrite de la part de l’intermédiaire ou de la SCPI. Les parts souscrites seront alors déposées dans votre compte.
Cette étape ne fait pas véritablement partie du processus d’achat. Mais il est sain de suivre l’évolution et les performances de votre investissement régulièrement. Ce qui peut se faire facilement en lisant les rapports réguliers (typiquement trimestriels) que diffusent les SCPI à leurs souscripteurs.
Lorsqu'on analyse une SCPI en vue d'un investissement potentiel, il est essentiel de prendre en compte plusieurs indicateurs pour en évaluer sa qualité, son potentiel de rendement futur et l’adéquation de cette alternative de placement avec vos objectifs.
Voici les principaux indicateurs à considérer pour évaluer une SCPI, et les comparer entre elles :
Le taux de rendement d'une SCPI représente le rendement annuel moyen distribué aux investisseurs sous forme de dividendes. Il est calculé en divisant le dividende annuel par le prix de la part. En toute logique, les investisseurs cherchent à maximiser ce taux, mais il est important de comparer le rendement visé (ou historique) avec les risques que la SCPI prend pour l’atteindre. C’est ce qui permet de se faire une idée de la probable stabilité (ou non) de ce rendement dans le temps, et selon les évolutions possibles du marché de l’immobilier.
Le TOF mesure le pourcentage des loyers effectivement perçus par la SCPI par rapport aux loyers potentiels maximums (c’est-à-dire le total des loyers facturés en théorie, si tous les biens étaient entièrement loués). Un TOF élevé indique une bonne capacité de la SCPI à maintenir ses revenus locatifs, même en cas de vacance partielle.
Le délai de jouissance est le délai entre la souscription de parts de SCPI (la date d’achat effective) et le moment à partir duquel l’investisseur commence à percevoir des revenus sur ces parts. En effet, bon nombre de SCPI imposent un délai de jouissance de plusieurs mois, ce qui a bien évidemment un impact sur votre rendement financier. Il s’agit donc de comparer les délais de jouissance des différentes SCPI que vous considérez, et de prendre ce facteur en compte dans le calcul de votre rendement prospectif.
Le taux de distribution est égal au pourcentage des loyers perçus par la SCPI qui est effectivement distribué aux investisseurs sous forme de dividendes.Ce taux ne sera jamais de 100%, car la SCPI doit faire face à des dépenses (salaires de l’équipe des gestionnaires, coûts opérationnels, réparations diverses dans les bâtiments détenus par la SCPI, …). Un taux de distribution élevé peut indiquer une politique de distribution généreuse et/ou une maîtrise des dépenses, mais il est important de s'assurer que ce taux est soutenable sur le long terme.
La valeur de réalisation d’une SCPI représente la valeur de revente estimée des actifs immobiliers de la SCPI, calculée par part. Une valorisation en croissance peut indiquer une saine gestion de la SCPI, refléter une tendance haussière du marché de l’immobilier en général, ou encore être la conséquence d’une excellente sélection de biens par les gestionnaires de la SCPI à l’achat.
Comme pour de nombreuses autres formes d’investissement, la performance passée d’une SCPI n’est pas un indicateur fiable de la performance future. Et certainement pas à lui seul. Néanmoins, l’examen de l'historique de performance de la SCPI sur plusieurs années peut fournir des informations sur sa stabilité et sa capacité à générer des revenus réguliers dans la durée. C’est aussi un bon moyen pour juger de sa réactivité aux conditions du marché.
La composition du patrimoine de la SCPI, par type d'actifs, par emplacement géographique, nombre et qualité des locataires) est sans doute l’aspect le plus complexe dans l’analyse d’une SCPI. Car cela exige d’aller dans le détail. Mais la composition du patrimoine peut grandement influencer sur le niveau de risque et le potentiel de rendement d’une SCPI. Une diversification par type de bien, par géographie et une base de locataires granulaire peuvent réduire le profil de risque d’une SCPI.
Les frais et des commissions facturés par une SCPI viennent en déduction directe de votre rendement. Il est donc essentiel de bien comprendre la structure et le niveau de ces commissions, qui peuvent varier d’une SCPI à l’autre. Elles sont typiquement de trois ordres : les frais d’acquisition (facturés au moment de l’investissement), les frais de gestion (facturés au fil de l’eau) et les frais de cession (prélevés au moment de la vente des parts).
La qualité de la gestion de la SCPI, sa politique d'investissement, sa transparence en matière d'informations financières sont également à prendre en compte. Avec une attention particulière aux engagements de la SCPI dans le domaine de la protection de l’environnement et la transition énergétique. En effet, certaines SCPI tiennent compte de leur impact environnemental, et s’engagent à respecter des critères spécifiques en la matière qui leur permettent d’obtenir des labels ISR (pour Investissement Socialement Responsable) ou encore ESG (pour Environnement, Social et Gouvernance).
En résumé, une analyse détaillée de plusieurs indicateurs permet aux investisseurs de prendre des décisions éclairées et de sélectionner la ou les SCPI qui leur conviennent le mieux. En cas de doute, il est recommandé de consulter des conseillers financiers pour obtenir les réponses aux questions que vous vous posez.