L'épargne, plus que bien des domaines, souffre d'un certain nombre de clichés. Pour dépasser les stéréotypes de comptoir, nous avons mené une étude (une vraie), dont nous sommes heureux de partager les résultats avec vous.
L’épargne, un sujet de préoccupation majeur
L’épargne reste un sujet de préoccupation majeur pour les Français. Pour près de 77% des sondés, l’épargne est considérée comme très importante voire essentielle. L’épargne est ainsi constituée de façon régulière (58% disent mettre de l’argent de côté tous les mois). Cependant, plus de la moitié des sondés (56%) considèrent qu’il est difficile d’épargner, et 72% épargnent moins de 3000 € par an.
Les deux impératifs de l’épargnant français : sécurité du placement et disponibilité des fonds
Le baromètre montre la prudence des épargnants français quand il s’agit de leurs économies. 62% des sondés souhaitent prendre peu ou aucun risque avec leur épargne, et 75% préfèrent se faire accompagner par un professionnel pour épargner.
L’épargne de précaution constitue la première motivation pour épargner. Par ordre décroissant, les motivations sont ainsi : faire face à un imprévu (80%), effectuer un achat occasionnel (37%), préparer sa retraite (37%) et effectuer un achat immobilier (18%).
Si la rentabilité (34%) reste le premier critère de choix d’un produit d’épargne, de manière paradoxale au regard de l’aversion au risque constatée, les épargnants français continuent également de plébisciter la disponibilité (29%) et la sécurité du placement (26%) quand il s’agit de mettre de l’argent de côté.
Un désir manifeste de digitalisation
Les résultats révèlent que l’utilisation du digital pour la consultation des comptes et la gestion des opérations est désormais un acquis pour les épargnants français. Pour 60% des répondants, l’ordinateur ou la tablette est devenu le moyen privilégié ; 30% privilégient même le smartphone.
Les épargnants s’avèrent également très ouverts au sujet de la digitalisation de leurs produits d’épargne. 78% des sondés se disent ouverts au principe de souscrire à des produits d’épargne de façon 100% digitalisée, et 23% se disent même très intéressés. Ils mettent en avant la facilité et la simplicité (45%) et des frais moins importants (20%) comme principales motivations pour souscrire à une solution d’épargne en ligne.
Cela peut paraître paradoxal, au regard du portefeuille actuel très conservateur des épargnants français, où les livrets d’épargne réglementés, comme le Livret A, sont de très loin les principaux produits détenus (91% déclarent en avoir au moins un). Cela alors qu'il existe des alternatives au livret A intéressantes, plus rémunératrices et moins contraignantes en termes de montant maximal. Ces livrets réglementés sont suivis de l’assurance-vie (51%), du PEL (43%), des valeurs mobilières (17%) et des comptes sur livrets bancaires (13%).
Baromètre réalisé en avril 2019 sur un panel représentatif de 732 français de plus de 18 ans. 682 (92,7%) ont déclaré détenir au moins un produit d’épargne : seule cette population « d’épargnants » a été prise en compte dans l’étude.
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