Comme à notre habitude, nous complétons notre “Note d’information trimestrielle” en faisant le point sur la performance des investissements Cashbee+. Le constat est clair : ce premier trimestre de 2022 fut compliqué.
La performance des profils Cashbee+
Commençons par la performance de nos profils Cashbee+, des portefeuilles thématiques en gestion pilotée, investis de façon socialement responsable.
Des performances relatives qui restent respectables
Les performances de la gamme Cashbee+ sont à comparer avec les performances des grandes classes d’actifs. Celles-ci affichent des écarts importants sur la même période. Mais bien que nous ayons “sauvé les meubles”, il était difficile d’échapper à la correction qui a affecté autant les marchés actions (Nasdaq, Dow Jones, CAC 40, ...) que les marchés obligataires (Obligations Euro high grade, Bloomberg Aggregate Bond Index, le Bund et l’OAT à 10 ans,..).
La corrélation (rare) des marchés actions et obligataires
Les placements en actions et en obligations forment le socle de l’allocation d’actifs de la plupart des portefeuilles d’investissement dans le monde. En effet, la théorie financière veut que lorsque les investisseurs se détournent des actifs risqués (les actions), ils trouvent refuge dans les actifs plus prudents (les obligations). Dit autrement, dans la plupart des configurations de marché, les baisses dans les marchés actions se compensent par la stabilité, voire même la hausse des marchés obligataires.
Sauf que… Il arrive que les deux classes d’actifs évoluent en tandem. C’est statistiquement rare. Mais c’est le cas aujourd’hui. On dit que les deux classes d’actifs sont positivement corrélées.
L’inflation fait peur
La cause ? En un mot : l’inflation. Celle-ci ne cesse de surprendre par sa persistance et son amplitude. Aux US elle pourrait dépasser les 8% annuels au mois de mars (un record depuis 1981 !). En Europe, elle s’approche des 6%. Les banques centrales, dont la mission consiste à la contrôler, ont commencé à déployer leurs armes favorites pour la combattre : elles réduisent progressivement leurs programmes d’achat d’actifs et augmentent les taux directeurs. Les deux mesures contraignent structurellement l’activité économique. Car cela renchérit le coût de l’endettement des entreprises et des ménages… Il n’y a qu’à demander à tous ceux qui négocient actuellement leur emprunt immobilier. Ces mesures font naître des craintes de ralentissement économique, voire même de récession. Elles affectent aussi le prix des obligations, dont on sait qu’il évolue dans le sens inverse de la courbe de taux.
Un portefeuille d’investissement traditionnel, bien diversifié en actions et en obligations (comme le sont les portefeuilles Cashbee+) est difficilement protégé contre ce double vent contraire.
Le cash protège (un peu)
Pour faire simple, il n’a y que la poche de liquidités, c’est-à-dire du cash, qui “résiste”. En anticipation de conditions de marché plus volatiles, les gérants de Generali Wealth Services avaient d’ailleurs bien augmenté la proportion de liquidités au courant du dernier trimestre de 2021. Qui ne rapporte rien, mais qui, en cas de correction de marché, ne perd pas en valeur non plus.
Les classes d’actifs dites “alternatives”
Seules les matières premières, comme le pétrole, et les valeurs refuge, comme l’or, ont délivré des performances positives (aux côtés du Livret A dont le taux à été revu à la hausse, mais qui reste largement inférieur à l’inflation).
Le prix du pétrole, qui avait pourtant atteint un plancher il y a quelques années, s’est envolé. D’abord sous l’effet de la reprise économique post-confinement, et, plus récemment, à cause du conflit armé en Ukraine et les sanctions contre la Russie qui ont suivi.
L’or, et les métaux précieux de façon plus large, ont bénéficié de la demande pour des valeurs refuge. Mais il est difficile de faire entrer ces deux classes d’actifs en trop grandes proportions dans des profils d’Investissement Socialement Responsable (ISR) de Cashbee+.
Enfin, ce n’est pas parce qu’une classe d’actifs est décorrélée des marchés actions et obligataires qu’elle protège l’investisseur en cas de correction simultanée sur les deux segments traditionnels. En effet, le bitcoin, souvent décrit comme un placement alternatif à considérer lorsqu’on craint une baisse des marchés actions, a également connu une baisse de sa valeur au 1er trimestre.
Performances de Cashbee+ Immo & Cashbee+ Relance
En gestion libre, nous proposons également des fonds immobiliers, pour ceux qui souhaitent investir dans la pierre, et des fonds labellisés Relance, pour ceux qui veulent placer une partie de leur épargne dans l’économie réelle, et miser sur les actions de sociétés françaises.
Dans la tempête, les fonds immobiliers ont plutôt bien résisté. La modeste baisse de leurs valorisations est surtout due à la correction subie par la part allouée aux foncières cotées au sein de leur portefeuille. Car les investissements dans des immeubles physiques ont eux continué à délivrer des performances financières positives durant le trimestre.
À l’inverse, les fonds Relance, structurellement très exposés aux marchés actions, accusent le coup. En ligne avec les grands indices boursiers, les chutes furent brutales en janvier et février. Le rebond du mois de mars n’a pas suffi pour regagner le terrain perdu.
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