Cashbee propose régulièrement des Produits Structurés à ses clients. Revenons sur ces offres, afin d’en évaluer la performance en 2024. Spoiler : dans le domaine, l’année fut excellente !
Rendements visés attractifs, mais incertains
Rappel sur le fonctionnement des Produits Structurés
Cashbee commercialise régulièrement des produits structurés, car nous pensons que ce type de placement, certes complexe, mérite une place dans un portefeuille d’investissement diversifié.
Pour mémoire, les placements structurés se distinguent par les caractéristiques suivantes :
Un rendement conditionnel et à formule
Ils visent un rendement cible définie contractuellement au lancement (par exemple 10% par an brut). Ce rendement est typiquement conditionnel, et calculé selon une formule. Cette formule est basée sur un sous-jacent (comme un indice boursier, un taux de référence ou encore le cours d’une action particulière).
En termes moins jargonneux, les produits structurés fonctionnent de la façon suivante : si tel événement se produit, alors vous gagnez un certain pourcentage de votre mise initiale. Dans le cas contraire, vous ne touchez rien, mais vous récupérez tout de même tout ou partie de la mise.
Vous connaissez donc votre rendement maximal, que vous obtenez si la condition de versement de la rémunération est respectée.
Une protection partielle ou totale du capital
En contrepartie de ce rendement cible, qui, par construction, plafonne le rendement maximal, le produit structuré offre une protection, partielle ou totale, du capital à l’échéance.
Un produit structuré à capital garanti vous assure ainsi que - dans le pire des cas - vous récupérez votre mise (auquel il va falloir soustraire les frais de gestion annuels associés à votre compte titres ou encore au contrat assurance vie dans lequel le produit structuré aura été logé).
Pour un produit structuré à garantie partielle, le mécanisme vous protège contre la baisse du sous-jacent jusqu’à un certain point. Mais si ce sous-jacent baisse plus, votre capital est à nouveau à risque.
Attention, cette protection du capital (totale ou partielle) s’applique typiquement uniquement à l’échéance du produit structuré. Si vous souhaitez vendre votre produit structuré en cours de vie, la garantie en capital n’est pas assurée.
Un mécanisme de rappel, avant l’échéance, est possible
Bien que les produits structurés ont une échéance finale (qui s’exprime en nombre d’années, par exemple 10 ans), la plupart d’entre eux contiennent également des mécanismes de remboursement par anticipation. Ces mécanismes de rappel peuvent se déclencher soit à la main de l’émetteur, soit de façon automatique, selon l’évolution du sous-jacent. Et cela à des dates précises définies contractuellement à l’émission, qu'on appelle les dates de constatation. Celles-ci sont typiquement annuelles ou trimestrielles, mais peuvent être aussi quotidiennes.
Ainsi, les produits structurés sont conçus pour viser des rendements attractifs, tout en protégeant l’investisseur, pour partie ou totalement, en cas de baisse des marchés. La durée de placement maximale est bien définie, mais elle peut être écourtée si le mécanisme de remboursement par anticipation est déclenché.
Les scénarios possibles
Comme les produits structurés sont considérés comme des placements complexes, la notice explicative qui accompagne leur commercialisation illustre leur fonctionnement par des scénarios possibles, allant des plus défavorables aux plus favorables pour les investisseurs.
Cashbee met ces documents explicatifs à la disposition de ses clients à travers son site web. Un clic suffit, et nous vous conseillons vivement de les consulter avant de procéder à un placement en produits structurés.
Le scénario défavorable est typiquement celui dans lequel le sous-jacent (un indice boursier, un taux de référence, …) évolue à la baisse. Il se conclut, pour les produits structurés à capital garanti, par le remboursement à l’échéance du capital, sans aucune rémunération. Pour les produits structurés à protection partielle, il peut même se conclure par des pertes en capital (dans des scénarios extrêmes).
À l’inverse, le scénario favorable est celui où, à une des dates de constatation durant la vie du produit ou à maturité, le sous-jacent est en hausse par rapport au niveau enregistré au lancement du produit, déclenchant ainsi le mécanisme de remboursement.
À cette occasion, l’investisseur récupère son capital investi, ainsi que ses gains (c’est-à-dire qu’il réalise le rendement cible).
Maintenant que ces bases théoriques ont été rappelées, observons ce qu’il s’est passé en 2024 sur les Produits Structurés que Cashbee avait commercialisés précédemment.
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Prendre rendez-vousQuatre produits structurés rappelés par anticipation
Les success stories de 2024
Nous avons eu le plaisir d’informer nos clients à quatre reprises cette année que leur investissement en un produit structuré était remboursé par anticipation.
Quelques explications sur ces quatre succès, en distinguant Onyx 3 des autres produits structurés de la liste.
Le cas d’Onyx 3, un produit structuré à capital garanti
Nous avons effectué une analyse post-remboursement détaillé de ce placement, qui vient de se déboucler.
Sur les quatre produits structurés, Onyx 3 est le seul à capital garanti et pour lequel le remboursement par anticipation était à la main de son émetteur, la Société Générale. Ce mécanisme a été déclenché car la banque a déterminé qu’elle pouvait se refinancer à des conditions plus favorables. Ce qui est plutôt une bonne nouvelle pour les investisseurs.
Car le remboursement par anticipation, décidé par la banque, s’est traduit par un gain de 4% (brut) pour les investisseurs en une année. Sachant que le risque pris par les investisseurs était modeste, car Onyx 3 était un produit structuré à capital garanti, pour une échéance relativement courte de 5 ans.
Les cas des produits structurés à garantie partielle
Pyrite 2, Exigence 19 et Exigence 20 étaient tous des produits structurés à garantie partielle, qui exposaient leurs investisseurs à un risque de perte en capital (en cas de baisse sévère des indices sous-jacents).
Ce risque plus élevé explique les rendements cibles bruts également plus élevés, de plus de 9% dans les trois cas (et même de 11% dans le cas d’Exigence 20).
Dans les trois cas, notre raisonnement pour concevoir les produits était le même. Nous pensions qu’il était pertinent de miser sur un panier très diversifié d’actions, représentatifs des leaders dans leurs secteurs respectifs.
Dans le cas de Pyrite 2 et Exigence 19, le choix du sous-jacent Bloomberg Transatlantic Titans 40, permettait d’inclure 20 valeurs américaines et 20 valeurs européennes. Notre idée était de chercher à faire bénéficier nos investisseurs de la dynamique du marché américain, tout en se protégeant contre une possible correction (qui n’a pas eu lieu) en incluant aussi les leaders européens (valorisés à des multiples moins élevées).
La réussite particulière d’Exigence 20
Dans le cas d’Exigence 20, la logique était légèrement différente. L’objectif était de miser sur un portefeuille très diversifié des 30 valeurs européennes, dont 13 actives dans le domaine des biens de consommation, 13 valeurs bancaires et 4 entreprises énergétiques. Cela a été fait à travers l’indice Bloomberg Eurozone DM Top 30 Banking, Consumer Discretionary & Energy.
Et c’est là où nous avons pu prouver l’attrait de la diversification. Dans le secteur des biens de consommation, de nombreuses valeurs ont accusé de fortes baisses, dont notamment Stellantis (-42%), Volkswagen (-21%), et Kering (-42%). Pour les entreprises de l’énergie ce ne fut guère mieux, Neste (-66%) étant de loin la pire, à comparer avec TotalEnergies, Repsol et Eni, chacune en baisse de 17% environ.
Mais quelques banques (Unicredit +53%, Intesa +42%) et quelques marques de biens de consommation (Hermès +20%, Adidas +27%) ont vu leurs valorisations augmenter de façon significative.
Ce qui fait qu’au total, l’indice sous-jacent d’Exigence 20 affiche une très légère hausse à sa première date de constatation. Ce qui suffit pour déclencher le rappel automatique.
Cela donne un résultat exceptionnel pour tout investisseur en Exigence 20. En effet, une personne qui aurait investi dans les 30 valeurs incluses dans l’indice aurait vu son capital s'apprécier de 1%. Alors que sur la même période l’investisseur dans Exigence 20 va toucher un coupon de 11% brut et récupérer son capital.
Quelles conclusions en tirer ? Faut-il toujours favoriser les produits structurés ?
Sur la base de ce qui précède, on pourrait arriver à la conclusion que les produits structurés sont une solution d’investissement magique, qui délivrent un rendement attractif, tout en vous protégeant à la baisse.
Ce qui n’est évidemment pas le cas.
Mais il n’empêche que l’année dernière ces produits ont, dans l'ensemble, très bien fonctionné.
Il nous semble que nous pouvons en tirer quelques enseignements pour les investisseurs qui s’intéressent à cette classe d’actifs.
Le choix des sous-jacents et les mécanismes du produit structuré doivent être compris
Les produits structurés se ressemblent mais ne sont pas identiques. Cela peut sembler simpliste, mais il est crucial de toujours bien analyser le fonctionnement d’un produit structuré donné, afin de bien comprendre la thématique du produit et la conviction initiale des concepteurs du celui-ci.
Est-ce que le produit mise sur une zone géographique donnée, ou - au contraire - sur un panier très diversifié de valeurs ? Est-il axé sur un certain secteur (le luxe, l’automobile ou encore les banques) ? S’il est indexé sur un taux de référence, le produit délivre-t-il son rendement en cas de baisse ou de hausse de ce taux ?
Dans les quatre cas qui précèdent, nous avons eu des convictions fortes, qui se sont retrouvées dans les termes et conditions de chacun des produits structurés commercialisés.
Le non-actionnement du rappel automatique n’est pas, en soi, un désastre
Il se trouve que pour les quatre produits structurés commercialisés, le rappel a été déclenché (soit par l’émetteur, soit de façon automatique). Cela n’est pas toujours le cas.
Il faut bien comprendre que si le remboursement par anticipation n’est pas déclenché, cela n’est, en soi, pas un signal de panique.
Certes, cela signifie, pour les produits structurés de type auto-call, que les conditions de marché ne sont pas remplies pour déclencher le mécanisme. Et donc que le niveau de l’indice sous-jacent est en dessous de son niveau initial. Mais cela n’implique pas que votre capital a perdu de sa valeur, ni que vous ne toucherez pas le rendement annuel visé plus tard.
Prenons la cas de Exigence 20. Si son indice sous-jacent avait été légèrement plus bas à sa date de constatation, le rappel automatique n’aurait pas été déclenché. Mais l’investisseur aurait disposé de 9 opportunités suivantes (à chaque date d’observation annuelle successive) de voir ce mécanisme être activé. Et de toucher le coupon de 11% brut par an pour toutes les années écoulées entre la date initiale et la date de rappel.
Dit autrement, le fait qu’un produit structuré auto-call ne soit pas rappelé à une date de constatation signifie simplement que ce placement continue de courir, et cela potentiellement jusqu’à son échéance finale.
L’attrait d’un portefeuille de produits structurés
Chaque produit structuré vous permet de miser sur une thématique ou l’évolution d’un marché. Il est statistiquement probable que certaines thématiques fonctionnent mieux que d’autres.
Nous vous souhaitons de toujours bénéficier de la rémunération maximale qu’un produit structuré propose, mais il est probable que ce ne sera pas toujours le cas. Et qu’il faudra s’attendre à ce que dans certains cas vous ne récupériez que votre capital investi initialement (ou même pire, que vous perdiez un bout ou la totalité de votre investissement dans des produits structurés à capital partiellement garantie, en cas d’évolutions de marché adverses et extrêmes).
Ce qui milite donc pour la constitution d’un portefeuille de produits structurés, afin d’éviter de mettre tous vos œufs dans un seul panier. Bref, de diversifier vos placements au sein de cette classe d’actifs.
Cashbee est fan de produits structurés
Vous l’aurez compris, nous croyons aux produits structurés et estimons que cette classe d’actif a sa place au sein d’un portefeuille d’investissement à long terme, afin de contribuer à sa diversification et son rendement moyen.
Mais nous ne soulignerons jamais assez que cette conviction s’accompagne de quelques conditions préalables :
- comme pour toute autre investissement, ne placez votre argent que dans ce que vous comprenez. Les produits structurés étant des instruments financiers complexes, consacrez-y le temps nécessaire et/ou faites-vous aider par des experts. Nos conseillers sont toujours à votre disposition pour répondre à vos questions.
- assurez vous que les caractéristiques des produits structurés correspondent à votre profil d’investisseur et notamment à votre profil de risque. Si vous êtes très conservateur et ultra-prudent, focalisez-vous sur des produits structurés à capital garantie.
- diversifier ses placements est aussi possible dans le domaine des produits structurés.
Fondée sur notre conviction initiale de l’attractivité des produits structurés, nous avons décidé fin 2022 de les ajouter à notre gamme et d’ainsi contribuer à la démocratisation de cette classe d’actifs, pendant longtemps réservée à des élites.
Nous sommes fiers de nos premiers résultats, nos produits structurés ayant fonctionné selon les scénarios les plus favorables possibles, délivrant ainsi des rendements appréciables à nos clients.
Nous continuerons à en commercialiser dans les trimestres à venir, avec toujours le même objectif en tête : vous fournir les meilleurs placements possibles, de la façon la plus simple possible.
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