Ils ont le vent en poupe, les produits structurés à capital garanti. Car, dans un contexte de marché compliqué et volatil, ils permettent de viser un rendement potentiellement élevé, sans que votre capital soit à risque. Une sorte de “rouge, je gagne, noir, je ne perds pas”. Mais avant d’y dédier une partie de votre épargne, il est bon d'en comprendre les multiples qualités, mais aussi les risques.
Définition précise, et sans jargon, du capital garanti
Le capital garanti est un attribut de certains produits structurés
Nous avons déjà rédigé des articles sur les produits structurés plus largement. Il s’agit d’un type d’investissement qui doit son nom, relativement hermétique, au fait qu’il combine plusieurs classes d’actifs (obligataire, action, dérivés, …) en un seul produit. Cette catégorie de placements peut alors être sous-divisée en plusieurs segments.
Typiquement les produits structurés ont pour objectif de combiner un niveau de rendement visé attractif avec une forme de protection sur le capital. On peut alors distinguer les produits structurés qui protègent la totalité du capital investi au départ, de ceux qui ne le protègent qu’en partie.
Dans le premier cas, on parle alors de produits structurés à capital garanti. Notre produit structuré Onyx 1, actuellement en cours de commercialisation, fait partie de ce segment de marché.
Un capital garanti à l’échéance
Pour bien comprendre le fonctionnement d’un produit structuré à capital garanti, il faut souligner que cette garantie ne s’applique qu’à l’échéance du produit.
Contractuellement, un produit structuré est une obligation (une sorte de reconnaissance de dette) qui doit être remboursée à une date future donnée. La durée d’un produit structuré se compte typiquement en nombre d’années, allant typiquement de 4 à 10 ans. Dans le cas de notre exemple Onyx 1, il s’agit d’une obligation émise par la Société Générale, avec une échéance finale de 10 ans.
Il arrive fréquemment qu’en plus de sa date de maturité finale, un produit structuré comporte une possibilité de remboursement par anticipation, qui se déclenche automatiquement si un certain événement se produit. Les investisseurs connaissent bien sûr l’événement déclencheur à l’avance - par exemple un indice de référence qui est en hausse par rapport à son niveau de départ - et savent que s’il se produit, leurs mises de départ leur seront remboursées intégralement, augmentées du rendement visé.
À titre d’illustration, Onyx 1 sera remboursé automatiquement, avec ses coupons de 6% par an, si le 28 février 2025 (ou à la même date les années suivantes jusqu’à 2033) l’indice boursier iStoxx France 40 ESG décrément 50 dépasse son niveau constaté le 28 février 2023.
Si l’événement déclencheur ne se produit pas aux dates de constatation prédéterminées (par exemple à une même date annuelle), alors le produit structuré arrive à son terme. On dit qu’il est allé à maturité.
Et c’est là que la garantie en capital importe. Car pour un produit structuré à capital garanti, l’accord contractuel est clair : l’investisseur récupère la totalité de sa mise de départ. Sans conditions.
Par opposition aux autres types de produits structurés, où il s’agit de mesurer (de “constater”) le niveau du jour d’une référence spécifique. Cette référence, aussi appelée “sous-jacent”, peut être un indice boursier, la valeur d’une ou plusieurs actions, un cours de change etc. Selon le niveau observé sur ce “sous-jacent”, l’investisseur va alors bénéficier (ou pas) d’un remboursement total ou partiel de son capital initialement investi.
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Investir dès maintenantCe qu’un produit structuré à capital garanti n’est pas
Pas de garantie en cours de vie
En prenant en compte le descriptif qui précède, on constate que le qualificatif “à capital garanti” s’applique à l’échéance uniquement. Ce qui implique que si le détenteur d’un produit structuré, y compris ceux à capital garanti, souhaite vendre sa position avant l’échéance, il peut le faire, mais il ne bénéficiera pas de la garantie.
En cours de vie, le prix d’un produit structuré fluctue en fonction des évolutions du marché, et notamment de l’évolution du sous-jacent. À une date donnée, il est possible que son prix soit supérieur, égal ou inférieur à celui payé par l’investisseur au départ.
Autrement dit, il est généralement possible de vendre un produit structuré, mais au prix du marché. Qui peut donner lieu à un gain mais aussi à une perte en capital.
Le risque de contrepartie
Comme évoqué précédemment, un produit structuré est une obligation émise par un émetteur, typiquement une banque. Dans le cas d’Onyx 1 par exemple, il s’agit d’un titre obligataire émis par la Société Générale.
Ce qui signifie qu’en investissant dans un produit structuré, vous prêtez (une partie) de votre épargne à l’émetteur. Si celui-ci fait défaut, vous risquez de perdre tout ou une partie de votre capital investi. Que le produit structuré soit à capital garanti ou pas.
C’est ce qui s’appelle le risque de contrepartie, dans le langage des experts. Alors il s’agit d’un risque qu’il ne faut pas ignorer, mais qui reste - dans la pratique - plutôt modeste. Car les institutions financières qui émettent des produits structurés sont généralement les grandes banques de la place, dont la santé financière est robuste.
Toujours en prenant l’exemple de notre produit structuré à capital garanti Onyx 1, le risque de contrepartie est celui de la Société Générale. Dont la solidité financière se traduit par des notations de A1 et A par les agences de notation Moody’s et Standard & Poor’s respectivement.
Sur une échelle allant de AAA (pour les entités présentant un risque de défaut minimal voire nul, comme par exemple la Suisse ou l’Allemagne) à CCC (pour des émetteurs au bord du gouffre), la banque française se trouve au 5ème rang des meilleures notes de crédit possible. Et donc fermement en territoire dit “investment grade”. Ce qui correspond à un émetteur de grande qualité, avec de nombreuses forces.
A noter d’autre part que si le produit est logé au sein d’un contrat d’assurance vie (ce qui est le cas d’Onyx 1) vous bénéficiez en cas de défaut de l’émetteur de la garantie du FGAP (Fonds de Garantie des Assurances de Personnes) à hauteur de 70 000 € par épargnant..
Le capital garanti : une caractéristique très favorable pour l’investisseur, qui se paie
En résumé, si l’investisseur accepte le risque de contrepartie de l’émetteur, et s’il n’a pas l’intention de vendre le produit structuré à capital garanti avant son échéance ou son rappel automatique (en cas d'événement déclencheur à une date d’observation), la certitude de récupérer sa mise à l’échéance est évidemment très favorable pour lui.
Mais il n’y a pas de “free lunch” (littéralement de “déjeuner gratuit”) dans le monde de la finance. Et le coût de cet avantage structurel que procure la garantie en capital se retrouve dans le rendement visé. Qui est typiquement plus bas que pour un produit structuré dans lequel le capital n’est que partiellement ou pas garanti.
Il y a un an, les produits structurés à capital garanti étaient rares, car le “coût” de la garantie effaçait la quasi-totalité du rendement que l’on pouvait espérer viser. Mais avec la remontée des taux, et de la volatilité, l’équation a radicalement changé.
Pour preuve, Onyx 1, qui est donc bien un produit structuré à capital garanti, versera un coupon annuel de 6% par an, si le sous-jacent dépasse son niveau initial à une des 8 dates d’observation. Dans le cas contraire, et selon le principe du capital garanti, l’investisseur sera intégralement remboursé à la fin de la 10ème année.
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