Surmonter quelques idées reçues
Bon nombre d’Européens n’investissent pas ou très peu. Au-delà de notre aversion au risque culturelle, c’est aussi parce qu’on pense qu’investir est réservé à une élite fortunée et sachante.
Or, pour un grand nombre d’entre nous, l’essentiel du budget mensuel est consacré aux dépenses courantes, comme le loyer, les transports et la nourriture. À ces dépenses s’ajoutent quelques extras, comme les sorties, l’abonnement au club de sport et les vacances au soleil. Est-il vraiment utile de placer le peu qui reste ?
Enfin, rappelons qu’investir prend du temps ! Et nous en manquons tous.
Néanmoins, nous sommes persuadés qu’il est crucial d’allouer une partie de vos revenus (et un peu de votre temps) à vos objectifs financiers à long terme, comme la constitution d’une réserve pour les coups durs, l’achat d’une résidence principale, le voyage de rêve en famille, et — un jour lointain — la retraite. Et c’est là où l’investissement joue son rôle.
OK, mais j’épargne combien alors ?
Il n’y a que vous qui puissiez déterminer le montant précis. Ceci étant dit, de nombreux experts recommandent de suivre la règle des 50-30-20. Utilisez 50% de votre budget pour couvrir vos dépenses essentielles, 30% pour vos achats plaisir et mettez les 20% restants de côté.
De cette dernière partie, commencez par vous constituer la poche pour les dépenses imprévues. Pour tout ce qui dépasse, et dont vous n’aurez donc pas besoin pendant plusieurs années, vous pouvez passer à l’investissement. Cette échéance vous permet de prendre le risque de pertes à court terme et de viser des gains potentiels à long terme.
Donc si votre budget mensuel est de 5 000 euros, cela implique que vous devriez mettre de côté 1 000 euros tous les mois. Et une fois votre réserve d’urgence constituée, toute épargne supplémentaire devrait être investie.
L’épargne de précaution jamais à risque et toujours disponible
Un bref mot sur cette réserve initiale, aussi appelée épargne de précaution. Là aussi, la somme peut varier, notamment en fonction de votre situation familiale. Une personne célibataire pourra se satisfaire d’un montant plus modeste qu’un parent avec plusieurs jeunes enfants à charge. Mais on estime généralement qu’une somme équivalente à 3 à 6 mois de salaire devrait suffire. Pour l’épargne de précaution, deux règles s’imposent : pas de risque et une disponibilité immédiate. Une somme qu’on déposera donc sur un livret bancaire comme par exemple le Livret A (ou le livret rémunéré Cashbee). Ça ne rapporte pas beaucoup, mais l’argent sera là en cas de pépin !
Est-ce que cela vaut la peine d'investir des petits montants ?
Les petits ruisseaux font de grandes rivières. Le monde de l’investissement permet de parfaitement illustrer la puissance de ce vieil adage. Avec le temps, les petites sommes que vous investirez peuvent s’accumuler pour devenir un montant impressionnant. C’est aussi pour cela que Cashbee vous permet de mettre de côté automatiquement à partir de montants aussi modestes que 50 euros.
Faisons un brin de mathématiques. Si vous épargnez 100 euros aujourd’hui et la même somme tous les mois suivants sur un compte qui rémunère à un taux de 1%. Au bout de 40 ans, vous disposeriez de 59 000 euros environ. Pas mal !
Mieux encore. À un taux de 7% (ce qui correspond peu ou prou à un rendement annuel moyen réaliste pour un portefeuille en actions bien diversifié), vous vous approcherez de 250 000 euros au bout de 40 ans. D’accord, cette somme ne vous permettra peut-être pas de prendre votre retraite, mais rappelez vous qu’elle est fondée sur un effort d’épargne de moins de 25 euros par semaine.
Comment puis-je épargner et investir plus ?
Tirez profit de votre force d’inertie, un terme sophistiqué pour décrire la flemme naturelle dont nous souffrons tous. Autrement dit, forcez vous à faire le premier pas, c’est le plus dur. Une fois lancé(e), ça ne devrait plus être si difficile que ça. Laissez vous porter, et pensez à mettre en place des prélèvements automatiques, afin de contribuer à vos investissements de façon régulière et sans y penser. Cela vous permettra au passage de bénéficier du “dollar cost averaging”, ou de la stratégie de la moyenne d’achat.
Le dollar cost averaging ?
C’est une stratégie selon laquelle il vaut mieux investir régulièrement (typiquement mensuellement) sur une durée longue plutôt que de mettre le paquet en une seule fois. Si vous avez mis en place un prélèvement automatique pour ajouter un montant fixe à votre contrat assurance vie tous les mois, vous faites du dollar cost averaging !
C’est une bonne stratégie pour au moins deux raisons :
1. elle vous enlève le stress d’investir “au bon moment” (ce qui est très difficile, même pour les experts). Et
2. le plus souvent, cette stratégie offre de meilleurs rendements à long terme que le market timing. Moins de stress, plus de rendement — à long terme, on insiste bien.
N’oubliez tout simplement pas d’augmenter vos prélèvements mensuels quand vous bénéficiez d’une augmentation de salaire !
La puissance du temps et des intérêts composés
Il suffit ensuite de laisser faire le temps et les intérêts composés, par lesquels les revenus que vous recevez sur vos investissements (des dividendes sur vos placements en actions, des intérêts sur vos placements obligataires) vont commencer à leur tour à générer des revenus.
Illustrons le pouvoir étonnant des intérêts composés par un exemple.
- Marie (en bleu ci-dessous) met 5 000 euros de côté tous les ans pendant 10 ans, à partir de ses 25 ans. Elle ne met plus rien de côté après avoir atteint 35 ans. Au total, elle a investi 50 000 euros.
- Pascaline (en rouge) se met à investir la même somme de 5 000 euros à 35 ans. Mais elle fait cela religieusement pendant 30 ans. Au total, elle investit 150 000 euros.
Si ni l’une ni l’autre ne touche à son épargne jusqu’à 75 ans, Marie disposera d’une épargne bien supérieure à celle de Pascaline, alors qu’elle n’aura pas du tout investi la même somme.
Note : taux d’intérêt de 8% annuel, constant
Dit autrement, investir tôt et laisser faire le temps peut être très rentable !
Qu’est que je peux faire de plus, pour maximiser mes investissements ?
Ce n’est pas très drôle, mais ayez le réflexe de l’épargne lorsque vous recevez une somme d’argent de façon exceptionnelle, par exemple un bonus, ou un remboursement inattendu du fisc.
De la même façon, pensez à augmenter votre prélèvement mensuel le jour où des dépenses régulières disparaissent. Par exemple, si vous aviez l’habitude de virer 2 500 euros par mois en remboursement de votre crédit immobilier, et que votre dernière échéance a été réglée.
Quelle est la meilleure stratégie pour moi ?
À notre humble avis, il ne faut pas voir le problème comme ayant une solution unique. Généralement, il est sain d’utiliser le virement régulier pour automatiser la constitution de votre épargne et prendre le rythme. Mais il est tout aussi puissant de se souvenir de mettre de côté des sommes spécifiques, le jour où vous bénéficiez d’entrées exceptionnelles. La clé n’est pas de trouver LA technique, c’est de trouver le bon mix entre plusieurs.
Quelles que soient les méthodes que vous déploierez pour stimuler la constitution de votre épargne, pensez à sélectionner le bon support pour le faire fructifier, comme par exemple le contrat assurance vie, qui reste très souple d’utilisation et qui offre certains avantages fiscaux au bout de 8 ans de détention (Cashbee en propose de très bien). Et n’oubliez pas de diversifier vos placements, de telle sorte que si certains baissent, d’autres pourront compenser. Les experts recommandent typiquement des portefeuilles diversifiés, contenant une panoplie très large d’actions et d’obligations justement afin d’éviter des risques de surexposition à un ou quelques titres.
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