La gestion pilotée performe quand le CAC 40 chute

Jun 21, 2024

La France fortement chahutée

Forte correction des marchés financiers … français

Depuis le début de l’année, le constat est sans appel, les marchés financiers français ont significativement corrigé. Depuis les élections européennes, le CAC 40, l’indice phare de la bourse de Paris a chuté de plus de 5% en quelques jours. Soit plus du double de la baisse du marché européen dans son ensemble. Sur la même période, le marché action américain a poursuivi sa hausse. Certaines valeurs bancaires (Crédit Agricole, BNP Paribas, Société Générale) ont vu fondre leurs capitalisations boursières de plus de 10%.

Sur les marchés obligataires ce n’est pas mieux. Dans la foulée de l’annonce de la dissolution, le rendement de l’OAT à 10 ans (l’obligation d’État français) a bondi pour atteindre 3,25%. Investir dans la dette française est aussi rentable pour un investisseur que d’acheter celle du Portugal. Autrement dit, les intervenants de marché estiment que le crédit de la France vaut autant que celui du Portugal. Pour rappel, les notations de crédit accordées par les agences internationales au dernier sont largement inférieures à celles de la France. 

Cette correction de l’OAT a aussi entraîné un élargissement conséquent de l’écart de taux entre la France et l’Allemagne. Nos voisins d’Outre-Rhin s’endettent désormais à 0,80% de moins que la France, alors qu’avant les élections européennes, cet écart n’était que de 0,50%. 

Cela traduit tout simplement une baisse de la confiance accordée par les investisseurs à l’économie et aux valeurs financières françaises.

L’incertitude politique bouscule les marchés financiers

Beaucoup d’encre a déjà coulé sur ce sujet, mais revenons brièvement sur les raisons derrière l’effondrement des cours de bourse en France, car le passé récent illustre bien le risque politique auquel tout investisseur s’expose en plaçant son argent. 

Les partis extrêmes et notamment d’extrême droite ont proportionnellement gagné des voix un peu partout en Europe. Mais en France, les conséquences de ce vote à mi-mandat du président Macron a eu des conséquences particulièrement importantes, dans la mesure où elles ont conduit à la dissolution de l’Assemblée Nationale, et à des élections législatives anticipées.

Tous aux abris ?

Cette décision a conduit à deux phénomènes que les marchés financiers détestent.

Premièrement, l’incertitude. La dissolution de l’assemblée était inattendue, et les résultats des élections législatives très complexes à prédire (dans la mesure où les alliances entre partis politiques étaient incertaines et demeurent fragiles). Étant donné l’écart entre les opinions de ces partis, nul ne saurait prédire ce que cela pourrait impliquer pour l'économie française. 

Dans ce type de scénario, les investisseurs sont nombreux à adopter des mesures de protection par réflexe. Ce que les Anglais appellent le principe de “Shoot first, and ask questions later”. Ou “Tirez d’abord, posez-vous des questions plus tard”. Il s’agit alors de vendre une partie ou la totalité de ses investissements en actifs risqués, comme les actions ou les obligations à échéances longues, pour placer son épargne sur des supports liquides et sûrs (comme le cash ou l’or). En attendant que l’orage passe et que le ciel s’éclaircisse.

Pour les plus frileux, il peut même s’agir de sortir son épargne de l'Europe, pour le placer en devises étrangères, comme l’US Dollar ou le Franc Suisse. C’est sans doute ce qui a contribué à l’affaiblissement récent de l’Euro face aux devises étrangères.

La crainte de l’irresponsabilité budgétaire

Les craintes des investisseurs ne sont d’ailleurs pas totalement infondées, puisque les différents partis politiques, en quête de voix et en pleine campagne électorale, font de nombreuses promesses sur le plan des retraites, de la sécurité, de la TVA et des salaires, favorables à tout ou partie de l’électorat, … mais très coûteuses pour l’État. Sans nécessairement être très précis sur le financement de ces mesures.

Ce qui peut faire craindre un accroissement, potentiellement conséquent, de l'endettement national. Or la France est déjà très endettée. À tel point qu’elle fait partie des pires élèves de la classe de l’Union européenne, son déficit budgétaire atteignant 5,5% du PIB (largement au-dessus de la limite des 3%, fixée par l’UE).

Et personne, ni même l’État français, ne peut emprunter à l’infini. Et plus on emprunte, plus le poids de la dette devient lourd à porter, et moins les banques et d’autres investisseurs  sont prêts à vous prêter de l’argent.

Bref, tant que les investisseurs n’ont pas plus de clarté sur le futur (économique) de la France, il est à craindre qu’ils resteront à l’écart (ou au moins sous-pondérés) vis-à-vis de la France et des actifs français.

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Comment la gestion pilotée protège contre le risque politique

Pour un épargnant français, pas facile d’éviter la correction française

Pour un investisseur français, même éclairé et passionné d’investissement, il aurait été très compliqué d’éviter cette forte baisse récente.

Sur papier, il aurait naturellement suffit de ne pas être exposé à la France, et d’avoir eu la bonne idée de placer son épargne uniquement sur des valeurs étrangères. Pour grossir le trait, dans un monde totalement fictif, vous auriez eu la bonne idée de miser la majeure partie de votre épargne sur Nvidia (dont l’action est en hausse de 170% depuis le début de l’année), et plus largement le marché du Nasdaq et peut-être l’or.

Mais dans la pratique, l’investisseur français (comme tout autre investisseur) a un biais naturel pour investir dans ce qu’il ou elle connaît le mieux. Et il n’y a pas de mal à cela. Placer son argent dans des actifs que l’on comprend et dont on a analysé le rendement potentiel et les risques possibles, nous semble être une excellente pratique. Ce qui conduit dans de nombreux cas à une surpondération des valeurs françaises dans les portefeuilles des investisseurs français.

En toute logique, ce biais national a eu un impact disproportionnellement négatif sur leurs portefeuilles. Pourtant, certains investisseurs s’en sont mieux sortis. Dont ceux qui ont fait appel à la gestion pilotée Cashbee+.

Gestion pilotée : la performance relative des profils Cashbee+

L’avantage de la gestion pilotée

Pour rappel, en investissant dans un contrat d’assurance vie en gestion pilotée, vous confiez l’argent placé à une équipe de gestionnaires. Il s’agit de spécialistes en investissement, qui placent cet argent dans ce qu’ils estiment être les meilleurs fonds, pour constituer et faire évoluer votre portefeuille, en fonction de leur lecture des conditions de marché.

Mais ils n’opèrent pas sans lignes directrices et contraintes, car les gestionnaires sont obligés de tenir compte de votre profil de risque (si vous êtes quelqu’un de prudent, pas question d’allouer une grosse partie de votre argent à des actifs risqués) et de vos convictions.

Ainsi, les profils en gestion pilotée de Cashbee sont thématiques, et vous permettent de vous assurer qu’une partie de votre argent soit spécifiquement allouée au sujet qui vous tient à cœur (Climat, Inclusion, Impact ou encore Tech).

Ces gestionnaires étant des professionnels de la finance et de l’investissement (et dans le cas de notre gestionnaire, Generali Wealth Services, n’étant pas tous de nationalité française), ils sont conscients du risque de biais géographique national. Qu’ils visent à éliminer en évitant d’investir de façon surpondérée dans des actifs français, à moins qu’une opportunité tactique argumentée milite en ce sens.

La baisse notable et rapide des valeurs françaises a donc été plus que compensée par les axes stratégiques pris par nos gestionnaires.

Les axes tactiques payants de la gestion pilotée Cashbee+

Rentrons dans le détail et illustrons trois des convictions fortes des gestionnaires de GWS qui ont contribué à la performance des profils Cashbee+ depuis le début de l’année.

Les États-Unis

L’économie américaine est plutôt robuste, et elle l’est depuis des années. Bien sûr, il y a le secteur technologique, dans lequel les mastodontes américains Microsoft, Apple, Google, Amazon et Facebook ont connu des années très fastes. Sans parler de l’appréciation fulgurante de la capitalisation boursière du fabricant de puces Nvidia, grand gagnant du boom du secteur de l’Intelligence Artificielle. Mais de façon bien plus large, les mesures de la Fed ont permis de dompter l’inflation, sans casser la croissance économique. Ce qui a largement bénéficié aux entreprises américaines cotées en bourse, mais aussi aux obligations américaines.

Les profils Cashbee+ sont exposés pour plus de 40% aux États-Unis. Ils ont donc très largement profité de la performance des marchés américains (actions et obligations).

Les Small Caps

Combien de temps les mastodontes de la tech (qu’on appelle aussi les Sept Magnifiques) peuvent-ils maintenir leurs taux de croissance ? Nous n’avons pas la réponse à cette question, mais les gestionnaires de GWS commencent à s’en méfier. Les profils Cashbee+ y sont exposés (notamment à travers le fonds Fidelity Technology), et le profil Cashbee+ Tech plus que les autres.

Mais depuis le trimestre dernier, vos gestionnaires experts se sont (modestement) allégés sur les valeurs technologiques pour augmenter leur exposition aux valeurs “small caps”, ou “petites capitalisations boursières”. Cet ajustement est motivé par le décalage entre l’appréciation forte des “large cap” (qui comprend notamment les Apple, Tesla et autres Amazon de ce monde) et la performance bien plus modeste des petites valeurs. Or, selon ces experts, le contexte économique relativement stable et une inflation en baisse devraient également favoriser les entreprises de taille plus modeste. Ce qui devrait conduire, toute chose étant égale par ailleurs, à un rattrapage relatif de leurs valorisations.

Pour l’instant, seconde bonne pioche. Les fonds Janus Pan European Small Companies (en hausse de 7,25% en mai) et Threadneedle American Smaller Companies (+5,06% en mai), sélectionnés par les gérants pour faire partie des portefeuilles des profils Cashbee+, jouent cette thématique.

Le crédit (obligations émises par des entreprises)

Si l’économie mondiale va plutôt bien, les entreprises qui empruntent vont, en moyenne, être en capacité de rembourser leurs dettes. Or, le niveau des intérêts versés sur cette dette “corporate” avait fortement augmenté en 2022 et 2023, dans un contexte général de hausse des taux. Les rendements atteignables en investissant dans des obligations émises par des entreprises (ce qu’on appelle aussi le “crédit”) étaient appréciables, pour un niveau de risque modeste. L’équipe de GWS avait bien identifié cette opportunité. 

Le fonds DNCA Alpha Bonds est un des fonds obligataires de crédit qui fait partie des portefeuilles des profils Cashbee+. Sa performance positive a tangiblement contribué à la performance de nos profils en gestion pilotée.

En conclusion, la gestion pilotée permet aux épargnants qui ne se sentent pas suffisamment experts ou qui manquent de temps de confier la gestion de leurs investissements à des experts.

Cela a un coût. Chez Cashbee les frais de gestion annuels du contrat assurance vie sont de 1% pour les contrats en gestion pilotée, contre 0,75% pour les contrats en gestion libre ou en euros. 

Cela ne garantit pas la performance du portefeuille en toutes circonstances. L’équipe de gestionnaires, bien que constituée d’experts, peut se tromper. Et quand toutes les classes d’actifs tanguent (par exemple lors d’une crise des marchés), il est difficile de ne pas être impacté.

Mais en contrepartie des commissions plus élevés, vous savez que votre portefeuille sera géré de façon professionnelle, ce qui permet : 

  • d’être plus réactif aux évolutions de marché ; 
  • d’être moins émotif dans la prise de décision (la panique pouvant conduire à des ventes hâtives, au mauvais moment) ;
  • de mieux prendre en compte l’ensemble des risques auxquels le portefeuille est exposé (sans nécessairement les éliminer) ;
  • et de minimiser l’influence de différents biais humains.

Par analogie, quand vous constatez une fuite d’eau chez vous, êtes-vous suffisamment confiant de posséder l’expertise pour la réparer vous-même à moindre frais, ou feriez-vous appel à un plombier, qualifié et expérimenté, pour vous venir en aide ? La seconde option est sans doute plus coûteuse, mais pour bon nombre d’entre nous, bien plus certaine de délivrer le résultat visé.

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