20022 fut compliqué: rebond en 2023?

Jan 25, 2023

Commençons par un petit mea culpa : nous avons pris un léger retard dans notre reporting trimestriel. Nous vous livrons donc ici une brève analyse du dernier trimestre de l’année dernière ainsi que nos commentaires sur le début d’année. 

2022, fortes corrections

Nous l’avons signalé à de nombreuses reprises, ce qui marque l’année dernière est la correction notable et simultanée sur les marchés actions et obligataires. Dans ce contexte, un portefeuille d’investissement diversifié sur les deux classes d’actifs n’a pas protégé l’investisseur contre la baisse des marchés. 

Et ce phénomène a touché toutes les grandes économies du monde (à l’exception notable de la bourse en Turquie), conduisant à une correction plus ou moins prononcée sur tous les continents, en même temps. 

Dit autrement, quel que soit l’endroit où vous avez investi en 2022, il y a de grandes chances que vous ayez perdu de l’argent. 

Même les crypto-devises, pendant un temps décrites par certains comme une classe d’actifs décorrélée des autres n’ont pas échappé à la correction. Le bitcoin affiche une des pires performances de l’année, perdant près des deux-tiers de sa valeur.

Un rebond notable au début de l’année

Nous soulignons aussi fréquemment l’importance de considérer les placements à long terme pour ce qu’ils sont … des investissements sur des durées longues. Une lapalissade sans doute, mais qui permet de ne pas paniquer et de vendre “au plus bas”, juste avant le rebond des valorisations.

Les premières semaines de l’année illustrent bien ce propos, avec la totalité des classes d’actifs orientées à la hausse, dont certaines de façon notable. Ce rebond a plusieurs explications possibles, dont l’espoir d’une inflation en baisse et l’apparition récente de quelques moteurs de croissance économique, comme l’abandon de la politique zéro-Covid en Chine et l’adoption du Inflation Reduction Act aux USA, qui stimulent les économies chinoise et américaine respectivement.

Nous n’en tirons aucune conclusion pour l’année entière (nous avons d’ailleurs dédié un article à ce sujet). Mais il est évident que cette performance positive permet à bon nombre de portefeuilles d’investissement de (partiellement) se refaire.

Les Profils Cashbee+ ont subi la correction des marchés financiers

Focalisons nous maintenant sur la performance de nos portefeuilles thématiques en gestion pilotée, investis de façon socialement responsable.

Nous soulignons que nos Profils Cashbee+ ont fait mieux que la plupart des classes d’actifs. Les gestionnaires de notre partenaire Generali ont su éviter les plus gros pièges et ont systématiquement été sous-investis dans les catégories d’actifs à risque, et plutôt surpondérés en cash. 

Mais est-ce bien une consolation ? Car disons les choses, avec des perfs en baisse d’environ 13%, vous auriez mieux fait de laisser votre argent dormir sur un compte courant.

Le profil Cashbee+ Tech a le plus souffert, reflétant la forte baisse des valeurs technologiques en 2022. Et comme le profil Impact contient aussi une exposition technologique, c’est sans surprises que celui-ci affiche également une performance de -14% sur l’année. Des autres profils, c’est le profil générique qui a le mieux résisté. 

La bonne nouvelle est que le rebond des valorisations des dernières semaines a favorablement impacté l’ensemble des portefeuilles. Et que cela devrait donc se ressentir dans les perfs du mois de janvier.

Perspectives sur 2023

Nous pourrions en faire des tartines, car les perspectives des experts sont nombreuses et, malheureusement, relativement divergentes. Mais retenons peut-être trois concepts qu’il nous semble pertinent d’avoir en tête.

Une visibilité qui reste faible

Certains ont maintenant l’espoir qu’une récession puisse être évitée (ou que celle-ci sera d’une durée courte), mais les pressions inflationnistes demeurent et les banques centrales maintiendront probablement des taux directeurs élevés pendant plus longtemps. Il s’agira alors de surveiller le taux de chômage - aujourd’hui encore à des niveaux historiquement bas - et la pression sur les salaires, dans un contexte de potentielles contestations sociales.

Ce manque de visibilité se traduit par des vues divergentes et potentiellement changeantes entre investisseurs. Ce qui pourrait conduire à des périodes de grande volatilité.

Une dispersion plus grande entre entreprises

Durant les phases de forte hausse des marchés, comme en 2020 par exemple, la marée montante a porté tous les navires. Dans le contexte plus volatil actuel, certaines entreprises s’en sortiront beaucoup mieux que d’autres. Il s’agira d’analyser en détails les résultats financiers des sociétés cotées, afin de distinguer les gagnants des perdants. Nous observons déjà que de nombreux mastodontes technologiques ont commencé à tailler dans leurs coûts, tout comme les grandes banques américaines, en annonçant des programmes de réduction d’effectifs.

Il est probable que les investisseurs sanctionneront les entreprises dont les performances sont en dessous des attentes, tout en soutenant celles qui délivrent. Il n’y a qu’à observer le fort rebond des actions Google (programme de réduction de coûts) et Netflix (regagne des parts de marchés), à contraster avec la chute de l’action Tesla (un PDG potentiellement moins focalisé - il doit s'occuper de Twitter aussi - et des problèmes d’approvisionnement), en baisse de plus du tiers en trois mois.

2023 pourrait donc être l’année où le “stock picking” (la faculté de sélectionner les valeurs performantes) aura plus d’importance.

Des taux d’intérêt positifs

La remontée des taux, en Euros, en US Dollars et en Livres Sterling a pesé sur les portefeuilles obligataires en 2022. Mais le corollaire de cette hausse des taux est qu’aujourd’hui, l’épargnant peut investir en obligations à un taux positif et générer des rendements, plus ou moins élevés, selon la devise, la maturité et la qualité de l’émetteur.

Lorsqu’il s’agit de placer ses liquidités sur des supports à faible risque — typiquement des fonds monétaires, ou les livrets bancaires —  en attendant de les placer sur des supports à plus long terme, le rendement généré par cette trésorerie est appelé le portage. 

Ce portage fut négatif pendant de nombreuses années, mais il est redevenu positif en 2022. Les liquidités en attente de placement devraient donc contribuer à, au lieu de peser sur, la performance des portefeuilles.

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