- Inflation record en Europe : elle atteint 10,7% pour le mois d'octobre, en forte hausse par rapport au 9,9% enregistré en septembre. Il s'agit du niveau le plus élevé jamais enregistré depuis la création de l'euro il y a 23 ans, et plus de 5 fois le niveau cible de 2%. Il est de nature à pousser la Banque Centrale Européenne à poursuivre sa politique de hausse des taux directeurs.
- La Fed relève ses taux directeurs de 0,75% pour la 4ème fois consécutive. Les taux directeurs sont ainsi amenés à un niveau entre 3,75% et 4% aux US. Les marchés boursiers ont d'abord salué la probabilité accrue que les futures hausses de taux pourraient être d'une taille plus modeste. Mais le rebond initial s'est rapidement inversé lors que Jay Powell (le président de la Fed) a indiqué que le seuil que les taux directeurs devront atteindre pour faire chuter l'inflation serait plus élevé qu'anticipé. Le S&P 500 perd 2,5%, le Nasdaq, 3,4% durant la journée.
- La Banque d'Angleterre aussi : sa hausse de 0,75% amène les taux directeurs au Royaume-Uni à 3,00%, un record depuis fin 2008. La banque centrale en profite pour préciser qu'elle avait l'intention de modérer la taille et la fréquence des hausses de taux à venir, estimant que les mesures prises à date devraient faire effet dans les mois à venir.
- Apple au top : fun fact, la capitalisation boursière d'Apple, qui a annoncé des résultats trimestriels rassurants, dépasse la somme des capitalisations boursières d'Amazon, Alphabet (Google) et Meta (Facebook), qui ont plutôt déçus.
- BNP Paribas affiche de (très) bons résultats trimestriels : les revenus du groupe bancaire ont atteint 12,3 milliards d'euros, en hausse de 8% par rapport à l'année dernière, lui permettant d'afficher des profits de 2,67 milliards d'euros (+10,3%). La hausse des taux contribue significativement à ces résultats.
- L'économie américaine continue de créer des emplois à un rythme élevé. Alors que 200 000 créations d'emplois étaient attendues, il y en a eu 261 000 au mois d'octobre. C'est certes en baisse par rapport au 315 000 nouveaux jobs du mois de septembre, mais cela inquiète la Fed. Car le manque de main d'oeuvre stimule l'inflation, en mettant la pression sur les salaires.