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Placer de l'argent qui rapporte mensuellement
2/8/2024

Placer de l'argent qui rapporte mensuellement

En bref

  • Investir est crucial pour accroître son patrimoine, avec des options variées offrant des risques et rendements différents, adaptées à chaque profil d'investisseur.
  • La Bourse, bien que perçue comme risquée, promet des rendements attractifs sur le long terme grâce à l'achat d'actions ou d'ETFs.
  • Les SCPI et le crowdfunding offrent des alternatives intéressantes, générant des revenus mensuels avec des niveaux de risque variés.

Plan de l'article

Pour de nombreux non initiés et épargnants amateurs, placer son argent est une épreuve plutôt stressante. C’est pourtant indispensable pour faire fructifier votre patrimoine et faire travailler vos économies. Tous les placements et solutions d’investissement ne sont pas équivalents, que ce soit en termes de risques, de durée ou de rendement. Par exemple, les placements en Bourse sont réputés très risqués, à l’inverse de l’assurance vie en euro qui semble plus rassurer les Français.
En réalité, chaque placement d’une partie de votre capital va avoir des caractéristiques qui lui sont propres et qui vont dépendre de nombreux paramètres. Tordons ensemble la tête à certaines idées reçues… 

Pourquoi placer son argent ? Les avantages d’une saine gestion de ses finances

La plupart des Français ne placent pas leurs économies. En France, nous sommes plutôt adeptes de déposer nos euros sur des livrets bancaires (Livret A, LDDS, PEL, …) que l’on peut souscrire directement auprès de sa banque. En 2024, on ne recense pas moins de 56 millions de Livret A actifs. C’est-à-dire que plus de quatre Français sur cinq en possèdent un. Ces produits d’épargne bancaire proposent des taux d'intérêts relativement bas et typiquement inférieurs à l'inflation. Mais ils ont l’avantage d’être quasiment dénués de risques. 

Avec l’essor d’internet et des nouvelles technologies, il existe désormais d’autres façons simples  de placer ses économies en 2024 mensuellement. En effet, certains produits, accessibles à tous, sont des alternatives de placement intéressantes aux livrets bancaires. Les avantages de ces investissements financiers sont nombreux : 

  • Faire grossir son patrimoine et son capital au fil du temps,

  • Générer des revenus passifs mensuellement,

  • Préparer sa retraite,

  • Constituer un apport pour un futur achat majeur (comme l’achat d’un bien immobilier),

  • Assurer l’avenir financier de vos enfants. 

Avant de choisir votre type d’investissement, il est important d’en comprendre le fonctionnement. Avant d’observer combien le placement rapporte, commencez par déterminer votre appétence au risque. En effet, les placements qui rapportent le plus sont généralement aussi les plus risqués. Vous pouvez alors gagner beaucoup, comme tout perdre… Ce qui peut être anxiogène et source de stress. Bien se connaître et bien comprendre le niveau de risque qu’on est prêt à accepter est une condition sine qua non avant de commencer à placer son argent. 

Les 3 meilleurs placements passifs recommandés pour gagner de l’argent tous les mois en 2024

Lorsqu’on parle d’investissement ou de placement d'argent, risque zéro et rendement attractif sont typiquement incompatibles. Au-delà de ces deux facteurs clés, un autre paramètre important va être la passivité de votre placement. Si vous n’avez pas beaucoup de temps à consacrer à la gestion de votre patrimoine, il peut être intéressant de vous orienter vers ces produits. Nous avons listé pour vous 3 placements passifs qui peuvent vous aider à améliorer vos finances mensuellement. Il en existe d'autres tels que l'assurance vie ou encore les obligations. 

1- La Bourse : le placement le plus rentable 

La Bourse a plutôt mauvaise presse en France. D’après les données de 2021 de la Banque de France, seulement 5 millions de Français disposent d’un Plan d’Épargne en Action (PEA), contre 56 millions de livrets A. Cela souligne bien la différence entre l’appétit, très fort, pour les placements sans risques comme le Livret A, et la demande, bien plus modeste, pour les investissements en actions, qui peuvent être bien plus profitables, mais qui peuvent aussi causer des pertes en capital. 

Pourquoi investir en Bourse ? 

Lorsqu’on parle de Bourse, on pense tout de suite au trading et aux opérations d’achat et de vente d’actions. Ici, nous allons vous faire découvrir la Bourse en tant que placement passif sur le long terme (au moins 10 ans). D’après les chiffres publiés par Les Echos, le rendement moyen de votre capital placé en Bourse est d’environ 10% par an. Cela est évidemment attractif quand on sait que le rendement du Livret A était encore à un taux inférieur à 1% il y a peu de temps. Mais attention, il s’agit d’une moyenne, qui peut varier significativement d’une année sur l’autre.

A nos yeux, l’investissement en Bourse offre plusieurs avantages non négligeables : 

  • Son rendement annuel moyen est élevé dans la durée longue,

  • C’est un investissement qui peut être passif, c’est-à-dire qu’on peut choisir de ne pas y toucher pendant des années,

  • L’achat d’actions sur les plateformes est simple, et peut se faire à frais réduits

  • Vous bénéficiez de la puissance des intérêts composés. 

Les supports pour investir en Bourse

Pour investir en Bourse, il vous faut un produit de placement dans lequel vous allez mettre vos actions. Une sorte d’enveloppe juridique. En France, on retrouve principalement : 

  • Le PEA (Plan Epargne en Actions) : c’est un produit d’épargne réglementé qui permet d’investir dans des actions de sociétés européennes, tout en bénéficiant d’une fiscalité allégée après 5 ans révolus de détention. Après cette durée, votre PEA est exonéré d'impôt sur le revenu. Les gains éventuels ne sont ainsi soumis qu’aux prélèvements sociaux (à un taux de 17.2%).

  • Le CTO (Compte-Titres Ordinaire) : il permet d’investir dans une gamme d’actions beaucoup plus vaste (incluant notamment les actions internationales, dont les actions américaines). En revanche, le compte titre n’offre aucun avantage fiscal à son propriétaire. Les gains réalisés sur les placements seront fiscalisés et soumis à la flat-tax au taux de 30%.

Comment constituer un portefeuille d’actions ? 

Tout d’abord, commençons par préciser qu’il n’est pas nécessaire d’être “riche” pour investir en Bourse. Vous n’avez pas non plus besoin d’être expert en trading ou en finance. Ce type de placement est accessible à tout le monde qui dispose de quelques économies.

Il existe plusieurs stratégies de gestion de portefeuille d’actions en “bon père de famille”. La clé est d’adopter une stratégie de placement de votre argent avec une vision à long terme :  

  • Via des ETF (pour Exchange Traded Funds aussi appelés trackers) : il s’agit de fonds qui  visent à répliquer (ou “tracker”) la performance financière d’indices boursiers. C’est-à-dire qu’ils cherchent à reproduire le rendement financier d’un marché actions, ce qui expose l’investisseur par définition à un nombre important d’actions individuelles. Par exemple, au lieu d’acheter une action d’une seule entreprise cotée, vous pouvez plutôt décider d’acheter un ETF Monde qui regroupe les actions des plus grandes entreprises cotées au monde. Cela évite de mettre tous vos œufs dans un même panier et permet ainsi de diminuer le risque que vous prenez.
    Les investissements en parts d’ETF peuvent être logés dans un PEA (lorsqu’il s’agit de trackers d’indices européens, comme par exemple le CAC 40 ou encore l’Eurostoxx 50). Par ailleurs, comme les ETFs ne font que répliquer la performance d’un indice boursier, leur gestion peut être (grandement) automatisée. Ce qui permet aux épargnants de les acquérir à frais réduits, car les intermédiaires les facturent avec des commissions faibles.

  • S’orienter vers les actions à dividendes : certaines entreprises sont connues pour verser de  dividendes annuels importants avec grande régularité. Il s’agit souvent d’entreprises très matures, dont les activités génèrent des bénéfices quelles que soient les conditions de marché. On peut penser aux grandes sociétés pharmaceutiques ou de mastodontes de la grande consommation, comme Coca Cola ou encore McDonald’s. Une simple recherche internet vous permettra de les identifier et de privilégier l’achat de ces valeurs. 

Si vous manquez de temps et/ou d’expertise, l’approche du Dollar Cost Averaging (le DCA) peut avoir un intérêt pour vous. Cette stratégie consiste à investir en Bourse avec régularité, quelles que soient les conditions de marché.  Vous vous fixez une échéance fixe à laquelle vous placez toujours la même somme sur la même répartition de portefeuille. Le DCA permet ainsi de lisser votre prix moyen d’achat et donc de moyenner l’entrée sur le marché actions. Cela diminue le risque de perte en capital, en cas de chute brutale des cours de bourse. 

2- Les SCPI : l’immobilier via la pierre papier

SCPI est l’acronyme de Société Civile de Placement Immobilier. Pour faire simple, l’achat de parts de SCPI vient à investir dans une société dont l’activité principale est d’acquérir et de gérer des biens immobiliers locatifs. En fonction du montant investi, cette société civile va ensuite vous reverser une partie des loyers qu’elle perçoit. Vous pouvez diversifier vos types de SCPI en investissant dans des locaux commerciaux ou des logements d’habitation résidentielle, en France ou en Europe.

Notez aussi que : 

  • Il est possible d’acheter des parts de SCPI en empruntant une partie des fonds déployés (créant ainsi un effet de levier). Cette stratégie permet de potentiellement gonfler votre rendement, mais attention, cela augmente aussi votre exposition financière si les conditions de marché se retournent contre vous,

  • Vous pouvez revendre vos parts de SCPI mais le marché secondaire est peu actif et la liquidité n’est pas garantie,

  • Un risque de perte en capital est possible car la valeur du parc immobilier de la société fluctue en fonction du marché de l’immobilier, et peut donc baisser,

  • Le risque d’impayés de loyers existe. Ce défaut de paiement est typiquement lissé sur de nombreux locataires donc moins impactant pour une SCPI par rapport à l’achat en direct d’un bien immobilier locatif,

  • Les loyers versés sont imposables au titre des revenus fonciers (comme la location nue).
     

Selon l’Aspim (l’association des professionnels du secteur), le rendement moyen des SCPI était de 4.53% en 2022, mais avec de grandes disparités entre différents types de SCPI. 

La SCPI reste une très bonne solution pour investir passivement dans l’immobilier, tout en accédant à un portefeuille de biens immobiliers diversifiés à partir de montants relativement faibles. C’est donc une alternative de placement judicieuse dans une optique de diversification de patrimoine. En revanche, avant de vous lancer, il est recommandé de bien comparer les différentes SCPI et d’en étudier la structure et le montant des frais.

3- Le crowdfunding

Les investissements en crowdfunding ont le vent en poupe depuis quelques années. Mais il est probablement pertinent de revenir brièvement sur ce concept, de plus en plus populaire. Le crowdfunding correspond à une solution de financement alternative pour les emprunteurs, qui, plutôt que de s’adresser aux banques, peuvent se tourner directement vers les épargnants pour s’endetter. Elle concerne généralement des entreprises, tous secteurs confondus, qui cherchent à financer des projets de développement spécifiques. 

Le rôle des plateformes de crowdfunding est de faire l’analyse des dossiers de demandes de financement participatifs. Si le dossier convient, les plateformes vont alors y donner accès aux investisseurs particuliers qui peuvent alors y souscrire pendant une durée déterminée. Si suffisamment de fonds sont collectés, la transaction est exécutée. L’entreprise reçoit le financement sollicité de la part des dizaines ou même des centaines d’investisseurs particuliers qui ont exprimé un désir d’y participer en  échange d’intérêts qui seront versés à l’issue de la réalisation du projet. 

Les plateformes de crowdfunding sont généralement spécialisées sur des secteurs économiques spécifiques, comme par exemple l’immobilier, les start-ups, les énergies renouvelables, … 

Ce type d’investissement possède de nombreux avantages : 

  • Les projets des entreprises en demande de financement sont passés à la loupe par des experts financiers, qui en analysent les risques. L’objectif est de vous assurer une certaine sérénité dans votre placement (même si ces investissements comportent un degré de risque de perte en capital),

  • Le ticket d’entrée est relativement faible : certains projets sont accessibles dès 1 000 euros (voir moins),

  • Les échéances sont typiquement plutôt courtes : en général le financement participatif vient à maturité dans 2 ou 3 ans, après quoi vous récupérez votre capital ainsi que les intérêts,

  • Les types de projets disponibles sont très variés, ce qui permet de constituer un portefeuille de placements diversifié,

  • Les taux sont intéressants et varient entre 6% (pour les projets les plus prudents) et 12% (pour des projets plus risqués) brut en moyenne.

Même si très peu de projets ne vont pas jusqu’au bout, faute de demande, il est important de comprendre les projets dans lesquels vous souhaitez investir et de bien analyser les risques qui y sont associés. Il s’agit de notamment prêter attention au risque de contrepartie. Ne sélectionnez pas vos placements en crowdfunding uniquement en fonction du rendement proposé.

Le cas particulier de l’immobilier locatif 

Après le Livret A, le placement dans la pierre est l’un des investissements préférés des Français. D’après une étude publiée par Masteos en 2024, 35% des Français envisagent d’investir dans l’immobilier locatif. Bizarrement, ces deux placements n’ont strictement rien à voir l’un avec l’autre. Le Livret A concerne plutôt l’épargne de précaution, cette épargne que nous mettons de côté pour faire face aux dépenses inattendues et aux coups durs. L’immobilier locatif est par construction un investissement à très long terme, qui constitue une réserve patrimoniale qui peut générer des revenus mensuels réguliers attractifs.

L’investissement locatif consiste en l’achat d’un bien immobilier (avec ou sans travaux, neuf ou ancien) dans le but de le louer à un locataire, qui peut être un particulier ou une entité professionnelle. Dans la majorité des cas, le financement de l’acquisition du bien est réalisé en partie par un emprunt bancaire. Pour vulgariser au maximum : vous achetez un bien qui va vous rapporter de l’argent tous les mois sous forme de loyers en utilisant, en partie, du capital fourni par une banque, sous forme d’un prêt. C’est le fameux effet de levier que nous vous avons décrit ci-dessus.

Si vous prenez le temps de vous former sur ce type d’investissement, vous verrez qu’il est parfois possible de trouver des biens dont le montant du loyer mensuel sera supérieur à votre mensualité à la banque. La différence entre le loyer perçu d’une part, et le coût de votre emprunt, d’autre part, s’appelle le cash-flow et il va dépendre de nombreux paramètres comme :

  • Le bien lui même,

  • La ville, qui influe sur le prix d’achat du bien immobilier et le montant du loyer,

  • Le type de location : nue, meublée, courte durée, …

  • Les éventuels travaux,

  • La fiscalité, …

Réaliser un investissement locatif peut s’avérer très rentable sur du long terme. Imaginez les personnes ayant acheté un petit appartement à Bordeaux il y a 10 ans. L’immobilier ne valait alors pas grand-chose et s’est beaucoup apprécié depuis. La revente du bien dans le contexte actuel va leur permettre d'engranger une belle plus-value, qui sera bien évidemment soumise à l'impôt sur les plus-values.

En revanche, gardez en tête que ce type d’investissement est loin d’être passif. Il va nécessiter de l’implication et du temps pour identifier la bonne affaire, faire les démarches et les demandes d’emprunt auprès de plusieurs banques, éventuellement réaliser les travaux nécessaires, puis gérer les pépins des locataires (et le risque d’impayés). L’investissement en immobilier locatif reste donc un investissement à réserver aux investisseurs les plus motivés.

Conclusion

Trouver un placement qui rapporte de l’argent mensuellement en 2024 va nécessiter quelques recherches de votre part. Mais surtout, les solutions les plus pertinentes dépendent de vous, du temps que vous souhaitez y consacrer et de votre profil d’investisseur. Êtes-vous plutôt l’épargnant “bon père de famille” ou avide de risques ? Naturellement, il existe de nombreuses nuances entre ces deux extrêmes. 

A chaque profil correspond un ou plusieurs types d’investissement. Les plus couramment retrouvés sont les titres cotés en Bourse, l’assurance vie en euro, les SCPI, l’immobilier locatif, les obligations ou encore le crowdfunding. A vous de faire votre choix en fonction du capital à placer, de la durée de placement envisagée et de votre appétence au risque. Mais surtout, méfiez-vous des offres trop alléchantes, la règle immuable en investissement étant que pour viser des rendements élevés, il faut accepter de prendre des risques !

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