- Une guerre plus intensive : une nouvelle semaine de forte baisse sur les marchés actions, en sympathie avec la tournure de plus en plus violente qu'à prise l'invasion russe en Ukraine. Les indices boursiers français (CAC40) et allemand (le DAX) perdent plus de 10%, reflétant la sensibilité des économies européennes aux conséquences financières du conflit armé. L'économie américaine l'est beaucoup moins, mais le S&P500 accuse le coup, en baisse de 1,3% sur la semaine, le Nasdaq (plus exposé aux valeurs technologiques) chute de 2,8%.
- Les sanctions mordent : après une chute de 30%, la devise russe tombe à son plus bas contre le Dollar, malgré les efforts de la banque centrale russe pour la soutenir, en doublant son taux d'intérêt directeur, désormais à 20%. La bourse de Moscou est restée fermée toute la semaine. Les Russes ne peuvent plus transférer leurs devises étrangères au-delà des frontières nationales.
- La Russie, État paria : les unes après les autres les grandes enseignes quittent ou se désengagent de la Russie. British Petroleum vendra les 20% qu'elle détient dans Rosneft. Shell et Exxon cèderont également leurs intérêts dans le pays. De Nike à Chanel, en passant par Apple, tous ferment leurs magasins. Les cabinets de conseil McKinsey et BCG cessent de travailler pour le secteur publique en Russie. Samedi, Visa et Mastercard ont décidé de suspendre leurs activités en Russie. Dans la pratique, cela signifie que leurs cartes de crédit émises en Russie ne fonctionneront plus à l'étranger et que de nouvelles cartes ne seront plus émises.
- Le matières premières s'envolent : le prix du baril de pétrole dépasse 135 Dollars à l'ouverture lundi matin, à son plus haut depuis 2008. Celui du blé a pris plus de 50% depuis le début du conflit.
- La crypto, valeur refuge... pour les Russes ? Les prix des crypto-devises ont fortement fluctué durant la semaine. Certains y voient le moyen pour les Russes de se protéger contre la chute du rouble, et de contourner les sanctions.